L’OACI cherche une alternative mondiale à la taxe carbone européenne. Son secrétaire général, Raymond Benjamin, estime pouvoir présenter une liste préliminaire de mesures destinées à compenser les émissions du transport aérien en mars 2013 – au lieu de fin 2012 comme initialement prévu.
Le conseil de l’organisation onusienne doit discuter de mesures basées sur la réalité du marché dès la semaine prochaine. Quatre options seront alors présentées, dont une doit être éliminée au cours de cette réunion. Deux autres pourront être écartées lors de la prochaine réunion en automne.
Roberto Kobeh Gonzalez, le Président du conseil, a indiqué que les quatre propositions consistaient en la compensation obligatoire des émissions par les compagnies, la compensation obligatoire avec un mécanisme générateur de revenus ou deux systèmes basés sur le plafonnement et l’échange d’émissions.
Une proposition préliminaire pourrait ainsi être prête en mars 2013 pour être ensuite soumise à l’approbation des 191 membres de l’OACI lors de l’assemblée générale prévue à l’automne 2013.
Le but est de parvenir à mettre en place une alternative globale à la décision unilatérale de l’Union Européenne d’inclure le transport aérien dans son système d’échange d’émissions. La Chine, l’Inde et les Etats-Unis y sont particulièrement opposés, arguant que le système viole la souveraineté des compagnies non européennes.
Les deux premiers pays ont même décidé de refuser de régler cette taxe carbone. La Chine veut également prendre des mesures de rétorsion, comme la suspension de commandes auprès d’Airbus voire la confiscation d’appareils européens.