Les banques menacent Kingfisher. Elles ont toutefois accordé plus de temps à la compagnie indienne pour présenter des actions concrètes pour améliorer ses performances avant de prendre davantage de mesures à son encontre, selon les déclarations d’un directeur de la State Bank of India. Elle bénéficie de quinze jours supplémentaires.
Deux propriétés de Vijay Mallya à Bombay et Goa ont déjà été saisies pour couvrir une petite partie de ses dettes.
Kingfisher n’a jamais été rentable depuis sa création en 2005. Mais ces derniers mois, la situation s’est considérablement aggravée. Sa dette s’élevait à 1,4 milliard de dollars à la fin du mois de mars et le gouvernement indien a même menacé de suspendre la licence de la compagnie. En manque de liquidités, elle n’a commencé à verser les salaires de février à son personnel que le 6 juillet.
Ses parts de marché sur le secteur domestique se sont effondrées après que la majorité de sa flotte a été clouée au sol ; elle n’exploite plus que quatorze appareils, contre soixante-quatre auparavant, et a suspendu tous ses vols internationaux. Elle est ainsi tombée de la deuxième à la dernière place parmi les six compagnies indiennes.
Kingfisher attendait beaucoup d’un projet de loi autorisant des compagnies aériennes étrangères à entrer directement au capital de compagnies indiennes pour être sauvée mais il a été repoussé de plusieurs mois.