L’horizon reste très fermé pour Japan Airlines. La compagnie japonaise pourrait solliciter une nouvelle aide de 4,5 milliards d’euros (600 milliards de yens) pour financer sa restructuration. La moitié consisterait en l’annulation d’une partie de sa dette en échange d’actions, l’autre moitié en des prêts et des apports en fonds propres. Si cette demande n’aboutit pas, Japan Airlines se rapprocherait encore davantage du dépôt de bilan.
Un espoir subsiste : la compagnie bénéficie du plein soutien du gouvernement. Le ministre japonais des Transports Seiji Maehara l’a en effet affirmé il y a quelques semaines, ajoutant que la faillite de Japan Airlines n’était pas à l’ordre du jour, et lui a garanti un prêt de 75 millions d’euros (100 milliards de yens). Mais l’Etat n’a pas l’intention d’être trop indulgent.
Il a en effet repoussé le premier plan de restructuration du transporteur nippon, le jugeant insuffisant. Il prévoyait pourtant la suppression de 6 800 emplois et d’une cinquantaine de lignes. Le nouveau, qui comprend l’aide de 4,5 milliards d’euros, pourrait porter à 9 000 la réduction des effectifs et prévoir la démission du Président Haruka Nishimatu. Il sera présenté à la fin du mois de novembre. Quant aux discussions avec Delta Air Lines et American Airlines, elles auraient été suspendues.
Premiers éléments de restructuration
Les premières mesures ont déjà été prises. Quatre compagnies de maintenance ont été regroupées au sein de JAL Engineering et trois filiales de services aéroportuaires sous JAL Sky.
Le programme de vol a également été remanié et de nombreuses liaisons ont été supprimées – comme celle entre Paris et Nagoya – et les fréquences ont considérablement diminué sur d’autres. Japan Airlines a également réduit ses capacités sur une quinzaine de vol en modifiant le déploiement des appareils. Certains Boeing 747 ont été remplacés par des B777, voire des B767 (vers la Corée), et certains B767 par des B737.
Des retouches y sont apportées régulièrement. En septembre par exemple, la compagnie a annoncé la suppression de la desserte cargo de Londres et la fusion de celles d’Amsterdam et Francfort.