Après quelques derniers couacs liés à la fusion de leurs systèmes de réservations, le week-end dernier a vu la conclusion du rapprochement des compagnies aériennes Continental et United Airlines pour les passagers.
Le dernier vol opéré sous le code IATA « CO » s’est posé à Cleveland le 3 mars en provenance de Phoenix, marquant la fin d’une compagnie apparue quelques neuf mois après la création d’Air France.
Les premiers résultats de ce rapprochement annoncé en mai 2010 sont éloquents. Les deux compagnies ont affiché un bénéfice net annuel de 1,3 milliard de dollars pour l’année dernière, transportant 142 millions de passagers sur plus de deux millions de vols, un record absolu au niveau mondial.
Car la nouvelle United est devenue de fait la première compagnie aérienne mondiale, détrônant sa concurrente directe Delta Air Lines en Siège Kilomètre Offert et en résultat l’année dernière. Avec ses 86000 salariés, la nouvelle compagnie aligne aujourd’hui une flotte de plus de 700 avions de ligne et 555 avions régionaux, desservant 376 aéroports sur 61 pays.
Le processus de fusion entre United et Continental a été particulièrement rapide; un exemple du genre. Accords salariaux, certificat de vol commun, systèmes informatiques et migrations des données, peinture des appareils de l’ancienne United, nouveaux services aux passagers, toutes ces étapes ont été franchies en un peu plus de 12 mois, une réactivité fortement motivée par le potentiel des synergies qui pourrait représenter plus d’un milliard de dollars d’économies au cours des prochaines années.
Ce rapprochement n’est cependant pas encore terminé. En dehors des aspects purement techniques, comme dans toute fusion, c’est surtout deux cultures d’entreprise qui devront encore cohabiter un certain temps.
Mais avec de telles perspectives et des résultats déjà bien réels, nul doute que les rendez-vous organisés avec United Airlines sont désormais extrêmement prioritaires dans les agendas des principaux avionneurs.