Air France-KLM a vécu un premier trimestre plutôt satisfaisant en 2025, augmentant ses recettes grâce à une demande toujours soutenue et réduisant ses pertes. Malgré un contexte incertain, le groupe maintient ses prévisions annuelles, notamment une augmentation des capacités de 4 % à 5 % et un niveau d’investissement élevé, entre 3,2 et 3,4 milliards d’euros.
Le chiffre d’affaires a gagné 7,7 % au premier trimestre, atteignant 7,2 milliards d’euros. Le résultat d’exploitation reste négatif de 328 millions d’euros, mais s’améliore tout de même par rapport à l’année dernière de 161 millions d’euros. De même, la perte nette est quasiment réduite de moitié et atteint 249 millions d’euros.
Commentant les résultats, Benjamin Smith, le directeur général du groupe, a précisé que la hausse du chiffre d’affaires avait concerné tous les secteurs d’activité et que « les ventes de billets pour l’été avaient contribué à améliorer la génération de trésorerie ». Ainsi, l’activité de passage a vu une augmentation des recettes en général, malgré des difficultés sur les segments Afrique, Caraïbes/Océan indien et intérieur. Le cargo, bien qu’ayant dû faire face à des opérations de maintenance plus longues que prévu donc à un frein dans la croissance des capacités, a bénéficié d’un marché solide, tandis que l’activité maintenance a toujours le vent en poupe.
Transavia a en revanche connu un trimestre plus difficile, ayant été exposée à l’instabilité géopolitique et les mauvaises conditions météorologiques en Espagne, ainsi qu’à l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion aux Pays-Bas, qui a entraîné un report des passagers vers les pays voisins.
« Le contexte, de plus en plus incertain, pourrait générer de nouveaux vents contraires », prévient toutefois Benjamin Smith. Outre les incertitudes au niveau mondial que provoque la présidence américaine, notamment avec sa guerre commerciale, la France s’inquiète également des effets que commencent à avoir les régulations et taxations sur l’attractivité du marché. La FNAM (Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers) soulignait le 29 avril que l’offre de sièges dans le pays allait diminuer cet été par rapport à l’année 2024, ce qui fait de lui le seul des douze grands marchés européens à connaître cette situation.