Le personnel navigant d’Alitalia n’empêchera pas CAI de reprendre la compagnie. Le consortium d’investisseurs italiens a remis une offre contraignante de rachat à Augusto Fantozzi, l’administrateur extraordinaire d’Alitalia, le 31 octobre, malgré l’opposition persistante des syndicats de pilotes et d’hôtesses. Ces derniers approuvent le principe de reprise et le rapprochement avec Air One mais pas les modalités des nouveaux contrats de travail.
Cependant, le plan de sauvetage de Compagnia Aerea Italiana a reçu le soutien de quatre autres syndicats, majoritaires ceux-là. S’il est accepté par Augusto Fantozzi et approuvé par les autorités antitrust, il pourrait être mis en place dès le 1er décembre, créant à cette date une nouvelle Alitalia. L’étude va débuter le 3 novembre et devrait s’achever dans les deux semaines.
L’offre présentée prévoit la réduction de la flotte, du réseau et des effectifs d’Alitalia. En revanche, les investisseurs de la CAI s’engagent à injecter un milliard d’euros dans la compagnie. Le prix d’acquisition des actifs n’a pas été dévoilé. Si le plan est mis en œuvre, Alitalia et Air One devraient se rapprocher, voire fusionner. La nouvelle Alitalia doit également se rapprocher d’un partenaire étranger, qui acquerrait une participation stratégique dans la compagnie. Le choix de ce partenaire sera annoncé à la mi-novembre. Les deux favoris sont le groupe Air France KLM et Lufthansa – qui possède des parts dans Air One.
L’Union Européenne est également en pleine enquête pour déterminer si l’aide de 300 millions d’euros octroyée par l’Etat italien à la compagnie il y a quelques mois est illégale. Si elle est jugée comme telle, CAI a déjà fait savoir qu’elle refusait d’en assumer le remboursement.