L’Inde, premier pays importateur d’armements au niveau mondial, sera assurément au coeur de l’actualité aéronautique au cours des prochaines semaines. La livraison du tout premier Rafale de Dassault Aviation à l’Indian Air Force (IAF) est tout d’abord programmée le 19 ou 20 septembre prochain, sur le site de l’avionneur à Mérignac, en présence du ministre indien de la Défense Rajnath Singh, même si ce premier avion de combat ne quittera pas l’Hexagone avant encore quelques mois, pour permettre de finaliser la formation de plus d’une vingtaine de pilotes.
Les différentes rencontres entre le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi en marge du G7 ont d’ailleurs été aussi l’occasion de discussions concernant la possible acquisition d’au moins 36 Rafale supplémentaires. Quoi qu’il en soit, la livraison du premier des 36 exemplaires déjà commandés sera très certainement aussi l’occasion de revenir sur la présence de l’avionneur français en Inde dans le cadre de l’initiative « Make in India », et en particulier sur la montée en puissance du site de Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL) à Nagpur au cours du semestre, notamment sur le programme Falcon 2000.
Un autre important contrat de défense est aussi en courte finale. Il concerne cette fois Airbus Defence & Space et porte sur plus d’une cinquantaine d’avions de transport C295 destinés à l’IAF. Ce contrat, dans les cartons du ministère de la Défense indien depuis 2015, pourrait être enfin finalisé dans les prochaines semaines. Ces appareils devraient venir remplacer les vénérables HS-748, produits sous licence par Hindustan à partir du début des années 60, voire même un certain nombre d’Antonov An-32 plus récents.
Et là aussi le programme « Make in India » concernera très logiquement Airbus, le groupe aéronautique européen ayant largement misé sur une stratégie d’implantations hors des frontières européennes depuis quelques années.
