Les malheurs d’Air France continus. La compagnie aérienne française est poursuivie dans une affaire de travail dissimulé organisé par son ex-sous-traitant Prétory, qui lui fournissait des agents de sécurité embarqués sur ses vols.
Les faits remontent à 2001 après les attentats du 11 septembre. Obligée d’engager des agents de sécurité embarqués à bord des vols comme toutes les autres compagnies aériennes, Air France s’était tournée vers la société Prétory. Les deux entreprises s’étaient alors liées par un contrat de sous-traitance, a affirmé une porte-parole du groupe à l’AFP.
« Il a été mis fin à cette prestation en 2003 puisque, en novembre 2002, Air France avait reçu un courrier de l’Inspection du travail des transports l’informant que l’exécution de la prestation confiée à Prétory était susceptible d’être réalisée dans des conditions non conformes à la législation du travail », explique la porte-parole. Une information judiciaire avait été ouverte en décembre 2003 pour des faits d’« abus de biens sociaux, recel et blanchiment de fonds commis en bande organisée » visant la gestion de Prétory, selon l’AFP.
En 2006, Jean-Cyril Spinetta, PDG d’Air France à l’époque, avait été entendu par les magistrats du pôle financier à Paris dans cette affaire.
« Air France a été renvoyée par une ordonnance datée du 7 février 2012 devant le tribunal correctionnel de Paris pour travail dissimulé en même temps que sept autres personnes », a indiqué une porte-parole du groupe à l’AFP. La compagnie avait été mise en examen en juillet 2006 en tant que personne morale.
Par ailleurs, Prétory avait été placée en liquidation judiciaire en décembre 2003. Plus de 600 salariés avaient été licenciés.