À la suite du récent transfert de la moitié des activités d’Air Méditerranée vers sa filiale grecque Hermès Airlines, le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) craint une série de « délocalisation » de compagnies aériennes charter en France : « On peut craindre qu’Air Méditerranée ne soit qu’un ballon d’essai et que demain tout le secteur charter de l’aviation française ne recoure à ce genre de pratiques sociales indignes », écrit le syndicat dans un communiqué.
Le SNPL dénonce les agissements d’Air Méditerranée qui, selon lui, a « licencié 80 navigants français » pour les remplacer, « y compris sur les vols au départ de France et même intra France, par du personnel grec qui ne sera soumis à aucune charge sociale française. Ce personnel sous-payé ne bénéficiera d’aucune prestation sociale française. »
Début mars, le Gouvernement avait pris des mesures pour protéger les salariés français d’Air Méditerranée. Ces derniers ne pourront en aucun cas être reclassés sans leur accord préalable.
De plus, Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, et Thierry Mariani, ministre chargé des Transports, avaient annoncé qu’ils veilleraient à ce qu’Air Méditerranée respecte le décret du 21 novembre 2006 qui prévoit que les entreprises de transport aérien ayant une base d’exploitation sur le territoire national sont soumises à la législation française du travail.