Il y a un an, des milliers de personnes avaient les yeux rivés sur le plus gros des avions de ligne. Pour la première fois, l’A380 décollait, et l’aéroport de Toulouse Blagnac était sa scène. Aujourd’hui, le 27 avril 2006, Airbus souffle les bougies du premier anniversaire de ce vol inaugural.
Qu’un appareil si imposant, pouvant transporter 555 passagers en configuration triclasse, puisse décoller avec cette légèreté semblait irréel. Mais depuis lors, ce sont quatre « Super Jumbo » qui ont pris les airs avec succès dans le cadre de la campagne de certification. Deux sont soumis à un programme d’essais intensif et ont subi sans mal les tests matériels – torsions, étirements –, d’altitude et de froid. Les deux autres sont à Hambourg et se font installer une cabine standard, en vue de prochains essais.
Les tests d’évacuation ont déjà été concluants et l’appareil est certifié pour le transport de 853 passagers au maximum, dans une configuration monoclasse à haute densité. Les pilotes de compagnies clientes en ont également déjà pris les commandes pour s’entraîner. Ceux de Lufthansa et d’Air France, notamment, ont pu se faire la main sur les appareils d’essais.
L’A380 a aussi commencé à évaluer l’adéquation des infrastructures aéroportuaires qui sont censées l’accueillir, comme à Francfort, Singapour ou Sydney. A partir du 18 mai, il se rendra à Londres Heathrow, probablement le premier aéroport européen sur lequel le « Super Jumbo » se posera lors de son exploitation commerciale, pour vérifier s’il est fin prêt. Ainsi, lorsqu’il aura obtenu sa certification, tout sera prêt pour son entrée en service à la fin de l’année auprès de Singapore Airlines.
