L’ensemble de l’équipe du Journal de l’Aviation vous souhaite tout d’abord une excellente année 2022.
Bien que commençant encore une fois sous la pression d’une vague épidémique, cette nouvelle année s’ouvre incontestablement sous le signe d’une réelle tendance à l’optimisme quant à un retour à un niveau d’activité plus normal pour le secteur aéronautique, tant du côté industriel que du côté du transport aérien.
Évidemment, beaucoup cherchent déjà à savoir si Airbus a par exemple atteint ou dépassé ses objectifs de 600 livraisons durant l’année écoulée, après que l’avionneur européen ait remporté de très belles victoires commerciales ses deux derniers mois face à son concurrent Boeing. Mais un simple nombre d’avions commerciaux livrés un mois de décembre, tout comme les résultats de trafic attendus pour cette période tourmentée, ne peuvent évidemment être que des simples vétilles face aux véritables enjeux qui se présentent à l’ensemble du secteur aujourd’hui.
L’important se situe évidemment ailleurs, avec de véritables interrogations quant aux mesures de restrictions des voyages décidés un peu trop souvent de façon « pavlovienne » comme le dénonce sans cesse Willie Walsh, le directeur général de l’IATA, pour ne pas dire politicienne comme le pense aussi beaucoup de fins observateurs un peu partout dans le monde.
L’important c’est aussi de valider si, comme le décrit Christian Scherer, le Directeur commercial d’Airbus, le monde va finalement voyager « avec vengeance » dès qu’il le pourra, avec « une appétence pour les voyages qui reste intacte » comme l’observe Olivier Andriès, le Directeur général du groupe Safran. L’évolution des comportements restera indéniablement encore à cerner pour les déplacements professionnels, en particulier sur le long-courrier, tout comme l’impact surdimensionné d’un nouveau militantisme écologiste qui ne cesse de s’éloigner des réels effets de l’aviation sur le climat, en particulier en France.
L’important c’est surtout de continuer à rendre attractive une filière stratégique, résolument tournée vers l’avenir, et qui va malheureusement être confrontée à de nouvelles difficultés de recrutements au fur et à mesure de son retour à un niveau d’activité proche d’avant la pandémie. Ce qui va compter maintenant c’est la fin des « stop-and-go », avec une plus grande linéarité de l’activité à partir du deuxième trimestre et un retour à un niveau propice à la génération de bénéfices et à la création de valeur.
En somme, les phares sont allumés, le strobe activé, la piste est en cours de dégagement… le secteur est fin prêt cette fois pour un décollage sur la lancée.


