La demande de 747-8 n’est pas aussi importante qu’escompté. Boeing a donc indiqué le 18 octobre qu’il avait prévu de réduire la cadence de production du Jumbo Jet de 1,75 à 1,5 par mois d’ici 2015. C’est la deuxième fois qu’une telle décision est prise : en avril, une baisse de deux à 1,75 appareils par mois avait déjà été annoncée.
L’avionneur américain a expliqué que la demande pour les très gros-porteurs était faible non seulement pour les appareils passagers mais aussi pour le secteur cargo. Toutefois, Eric Lindblad, le président du programme 747, a tenu à rassurer quant à l’avenir de l’appareil : selon lui, la baisse des cadences de production permettra simplement à Boeing de s’adapter jusqu’à ce que le marché reprenne.
Boeing estime en effet que la demande pour les très gros-porteurs du type du 747-8 portera sur 760 appareils sur les vingt années à venir. Il indique également que le secteur cargo, pour le moment principal client de l’appareil, devrait reprendre dès 2014.
Le 747-8 a été commandé à 107 exemplaires par onze compagnies clientes identifiées, dont la moitié (56) a déjà été livrée.
Boeing n’est pas le seul à éprouver des difficultés à vendre son Jumbo Jet. Airbus n’a pour le moment enregistré aucune commande ferme pour l’A380 depuis le début de l’année, alors que son objectif était d’en décrocher 25. Au contraire, elle en a perdu trois. La société de leasing Doric a toutefois signé un protocole d’accord au Bourget pour une vingtaine d’appareils, qui pourrait être transformé en commande ferme au salon de Dubai.
L’avenir des quadriréacteurs n’apparaît donc pas sous les meilleurs auspices. Etant donné le niveau élevé du coût du carburant, les compagnies ont en effet tendance à privilégier effet les biréacteurs, plus performants.