ASTech (AeroSpace Technologies), labellisé en juillet 2007, est le pôle de compétitivité aéronautique et spatial de la région parisienne. Il est leader européen sur quatre marchés.
Ses missions
ASTech regroupe des entreprises, des écoles et des laboratoires de recherche, appartenant au secteur public ou privé. Le pôle a pour mission « d’accroître l’attractivité du territoire et d’accompagner ses membres vers la croissance économique grâce notamment au développement de produits innovants », rappelle Séverine Coupé, directrice générale adjointe et responsable projets de recherche.
À ce jour, ASTech compte 250 membres, dont 150 PME. « Parmi les trois pôles de compétitivité aéronautiques français, ASTech est celui qui rassemble le plus grand nombre de donneurs d’ordre de l’industrie aéronautique et spatiale. Dassault Aviation, Eurocopter, MBDA, SAFRAN, ou encore UTAS-UTC ont leur siège social en Ile-de-France », précise Séverine Coupé. Le pôle accueille également les principaux laboratoires et organismes de recherche (CNES, ONERA, CNRS) et les plus grandes plateformes aéroportuaires de France (Roissy-Charles de Gaulle, Orly et Le Bourget, premier aéroport d’affaires d’Europe).
Cette concentration confère à ASTech une position de leader européen sur les marchés des lanceurs spatiaux (avec Astrium, le CNES et Arianespace), de l’aviation d’affaires (avec Dassault Aviation), de la propulsion (avec Snecma), et des équipements (avec plus de 800 PME présentes sur le territoire francilien, et de grands groupes tels que Messier-Bugatti-Dowty, Hispano-suiza, UTAS-UTC, Zodiac Data Systems, …).
| Astech en chiffres :
7 salariés permanents. Depuis 2007, labellisation de 49 projets, dont 40 projets ont été financés par le FUI. Ces projets représentent un investissement global de 195 millions d’euros, dont 83 millions d’euros provenant du gouvernement. 250 membres, dont 150 PME. 130 000 emplois, dont 28 000 chercheurs. Un budget de recherche représentant les 43 % du budget national de recherche alloué au secteur aérospatial. |
Ses actions
ASTech œuvre dans 6 domaines thématiques : 5 domaines techniques (Énergie à Bord, Architecture Véhicules et Équipement, Propulsion, Matériaux et Procédés, Essais et Instrumentations) et un domaine transverse qui concerne les liens entreprises-écoles, l’emploi, la formation, et la recherche.
Dans le cadre de l’Ère 3 des pôles de compétitivité, la feuille de route stratégique d’ASTech s’articule autour de plusieurs axes qui s’inscrivent dans la continuité de ceux fixés pour la période 2009 /2012. Le pôle de compétitivité se donne pour objectif de devenir une « usine à produits ». « L’État nous demande d’industrialiser les produits innovants développés dans le cadre de nos projets de recherche », explique Séverine Coupé.
Ainsi, des actions de développement de projets innovants et leur accompagnement jusqu’au marché sont mis en place. Le développement et la commercialisation des produits sont financés, entre autres, par l’État à travers le Fonds Unique Interministériel (FUI) pour les phases en amont de la présérie ou encore les prêts à l’industrialisation-commercialisation (PIPC), outil financier doté de 100 millions d’euros et destiné aux PME et ETI ayant participé à un projet de recherche labellisé par l’un des 71 pôles de compétitivité français.
Plusieurs autres actions existent : certaines développées dans le cadre d’un plan d’actions filières mutualisées qui concerne les industries de l’aéronautique, l’automobile et de la mécanique, d’autres directement portées par le pôle. Ces actions sont destinées à améliorer la performance des PME franciliennes, et elles s’illustrent au travers de groupements d’entreprises initiés par ASTech, par des accompagnements à l’export…
De ce fait, le rayon d’action d’ASTech ne se limite pas à l’Ile-de-France. Le pôle francilien vient d’inaugurer un hub en Inde, en coopération avec le cluster Systematic. Ce hub va permettre à ASTech d’accompagner ses membres présents sur le territoire indien, ou qui souhaitent prospecter ce marché.
« Nos perspectives pour les années à venir sont de consolider l’excellence technologique et le savoir-faire sur le territoire grâce notamment à l’accompagnement au développement à l’international et un accès plus facile aux financements », indique Séverine Coupé.
L’emploi et la formation
Premier bassin d’emplois en France dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués, l’Île-de-France recense à ce jour près de 130 000 emplois et regroupe plus de 40 % des emplois de R&D français de son secteur.
Confrontées à des pénuries de profils sur de nombreux postes, les entreprises membres d’ASTech, principalement les PME, peinent à recruter. Pour les accompagner dans cette situation difficile, le pôle francilien a mis en place plusieurs actions en faveur de l’emploi et la formation. ALBA (Académie Le Bourget pour l’Aéronautique) en est l’exemple. Lancée en 2013, ALBA répond aux besoins des industriels. « Dans un premier temps, en maintenant dans les compétences sur les métiers en tension puis dans un second, en faisant monter en compétences d’autres secteurs, tel que le secteur automobile, pour venir soutenir la filière aéronautique », ajoute Séverine Coupé.
« Ce projet permet de former les salariés, d’accompagner les PME à la mutation industrielle. À terme, nous ambitionnons de proposer une pédagogie innovante, à travers une coopération inter filières, des cursus sur mesure, la mise en place de la VAE [Validation des Acquis de l’Expérience, ndlr], un pôle d’excellence formation… », liste Mme Coupé.
Son financement
« Comme tous les pôles de compétitivité, ASTech, association loi 1901, est soutenu par les subventions publiques de l’État, la Région et des départements franciliens. Ces aides publiques ne pouvant représenter que 50 % maximum des financements du pôle, les cotisations des membres d’ASTech assurent sa part de financement privé », explique Séverine Coupé.