Les mesures du nouveau plan de départs volontaires (PDV) ont été détaillées ce 4 octobre en comité central d’entreprise (CCE). La direction de la compagnie a réaffirmé sa volonté de supprimer 2 800 nouveaux emplois et a dévoilé les répartitions de ces suppressions par secteur.
Catégorie de personnel la plus touchée par les précédents plans de départs volontaires, les salariés au sol d’Air France sont à nouveau dans la ligne de mire de la compagnie aérienne. En effet, sur les 2 800 départs volontaires supplémentaires annoncées par Air France dans le cadre de la phase 2 du plan de restructuration Transform 2015, 1 826 travailleurs au sol sont appelés à quitter la compagnie à partir de début 2014. Des négociations entre la direction et les partenaires sociaux (représentants du personnel et syndicaux) devraient avoir lieu avant la fin de l’année.
Selon les chiffres officiels publiés par Air France, les suppressions se répartissent comme suit dans les rangs du personnel au sol : 582 postes équivalent temps plein sur le hub Roissy-Charles de Gaule, 128 sur Orly, 591 sur les bases province (Marseille, Nice, Toulouse), 282 au sein du cargo, 145 au sein des fonctions supports et enfin 98 dans les autres activités.
Si tout se déroule conformément au calendrier d’Air France, le recueil du volontariat devrait s’effectuer en quatre phases du 3 février au 26 juin 2014, et les départs du 28 février au 31 décembre 2014.
« La direction générale Industrielle, la direction générale des Systèmes d’Information et certaines fonctions transverses sont exclues du plan de départs volontaires », a indiqué Air France dans un communiqué.
Les postes restants à supprimer concernent le personnel navigant, composé des pilotes (personnel navigant technique – PNT) et des hôtesses et stewards (personnel navigant commercial – PNC). Ainsi, 350 pilotes et 700 PNC sont visés.Les mesures de traitement du sureffectif pilotes et PNC seront présentées ultérieurement.
« La dérèglementation du transport aérien a détruit plus de 12 000 emplois à Air France ces 6 dernières années », s’est désolé le syndicat FO d’Air France, qui, dans un communiqué daté du 4 octobre 2013, reproche au gouvernement son « désintérêt » face « aux problèmes économiques rencontrés par la Compagnie Nationale Air France et aux conséquences sur l’emploi des personnels ». Pour rappel, l’État français détient 15,7 % du capital d’Air France.
Le groupe Air France-KLM a engagé en 2012 le vaste plan d’économies Transform 2015, dont l’objectif est de réduire les coûts de 20 % et d’abaisser à près de 4,5 milliards d’euros la dette nette d’ici fin 2014. La première phase de ce plan a déjà permis la suppression de plus de 5 000 emplois. Estimant que les mesures déjà en place ne redressent pas suffisamment vite la situation, la compagnie avait annoncé en juillet dernier la mise en place de nouvelles mesures.