Si Dassault Aviation et la France vont signer lundi 16 février un gros contrat avec l’Égypte pour la vente de 24 Rafale, certains éléments doivent encore être précisés.
On ne connaît pour l’instant pas encore la répartition entre les mono- et biplaces qui constitueront la future flotte égyptienne, des précisions sont espérées pour lundi, lorsque les autorités apposeront leur signature sur le contrat.
Les toutes premières livraisons devraient être rapides, dès cet été pour les trois premiers exemplaires, ce qu’a déclaré ce matin sur BFM TV le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier. Dans ce cas, les appareils seront directement prélevés sur la chaîne de Bordeaux-Mérignac. Il s’agirait actuellement d’une majorité de biplaces nucléaires, selon un connaisseur du dossier. Un autre affirme qu’il y aurait « peu de modifications » à effectuer sur les avions en cours d’assemblage, portant entre autres sur le retrait des systèmes destinés aux missions nucléaires, mais également sur les systèmes de communication – qui ne sont pas les mêmes pour les pays OTAN et non-membres de l’Alliance Atlantique.
Les plages de livraison des Rafale égyptiens seront également précisées lundi lors de la signature officielle du contrat. Ils seront livrés au standard actuel, le standard F3, mais des évolutions pourraient peut-être être envisagées par la suite, sans aucune précision pour l’instant. Si un standard « intermédiaire », le standard F3.4+ devrait être opérationnel dans le courant de l’année 2015, il n’est pas sûr qu’il s’applique aux Rafale égyptiens, l’évolution logicielle comprenant notamment l’amélioration de l’interface homme-machine pour la saisie des coordonnées géographiques au standard OTAN – dont ne fait pas partie l’Égypte.
En termes d’armement, les Rafale seraient équipés de missiles air-air MICA, du missile de croisière Black Shaheen, le Scalp version export, tous deux développés par MBDA, ainsi que de l’AASM de Sagem (groupe Safran).
Enfin, concernant la formation des futurs pilotes et mécaniciens, c’est l’armée de l’air qui pourrait être en charge de cette partie, sans confirmation pour l’instant. DCI se cantonnerait sans doute à l’envoi de quelques conseillers de son département AIRCO.