L’information a été dévoilée par le Wall Street Journal, puis reprise par Reuters. Le gouvernement américain pourrait peut-être bientôt vendre des armements pour équiper la flotte de drones MQ-9 Reaper de l’armée italienne. Le montant de l’accord pourrait s’élever à 17 millions de dollars.
L’Italie, qui possède six MQ-9 Reaper, souhaite les équiper d’armements, et en particulier acquérir des bombes à guidage laser, ainsi que des missiles AGM-114R Hellfire II « Romeo » de Lockheed Martin. Les drones seraient déployés en Afghanistan, pour protéger les quelques 4 000 militaires italiens encore sur le théâtre d’opérations. Les officiers italiens présents sur place ont refusé de commencer l’usage des drones sur le territoire.
En effet, le gouvernement de Barack Obama avait notifié le Congrès d’une potentielle vente d’armement à l’Italie, afin d’armer les six drones de sa flotte. La période de « pré-consultation » s’est terminée le 27 mai, sans que le Congrès ne s’oppose au projet. Une notification officielle devrait donc être émise dans les prochains jours par l’Agence de coopération de défense et de sécurité des Etats-Unis. La Maison blanche ainsi que l’ambassade d’Italie à Washington ont pour l’instant refusé de commenter cette vente, tant qu’elle ne serait pas officielle.
Si cette vente se conclut, l’Italie serait le deuxième pays au monde à acquérir de l’armement pour ses drones américains. La Grande-Bretagne a déployé ses premiers Reaper non-armés en octobre 2007 en Afghanistan et a obtenu des États-Unis des missiles pour les armer en 2008. Ce contrat pourrait être le premier d’une longue série, la Turquie souhaitant également acquérir des Reaper armés, afin de lutter contre les séparatistes kurdes sur son territoire. Une demande soutenue par le gouvernement des États-Unis, mais qui fait grincer certains des dents, au vu des relations tendues entre la Turquie et Israël.
Il existe cependant des opposants au projet, comme la sénatrice Dianne Feinstein, qui a publiquement condamné ce transfert, arguant du fait que « certaines technologies militaires ne devraient pas être partagées avec d’autres pays ». Reste maintenant à attendre la notification et la signature officielles de ce potentiel contrat.