Avec un chiffre d’affaires constitué à 45% d’activités militaires, Airbus Helicopters se place en quatrième place des hélicoptéristes, avec 11% de parts de marché derrière la Russie (24%), Sikorsky (20%) et Boeing (16%). Lors de la présentation de ses résultats annuels, le PDG Guillaume Faury a également détaillé les perspectives 2014 pour les hélicoptères militaires de sa gamme.
Une des « priorités » de l’hélicoptériste, la vente d’EC725 Caracal à la Pologne. L’appel d’offres met en concurrence le Caracal avec le S-70 Black Hawk de Sikorsky et l’AW149 d’AgustaWestland, pour un contrat qui pourrait atteindre les 750 millions d’euros pour 26 appareils. « C’est un objectif stratégique pour le groupe », selon le PDG.
Concernant le Tigre, le prospect le plus « actif » est celui de la Malaisie. Airbus Helicopters pourrait y vendre « une petite dizaine » d’hélicoptères en version HAP, pris sur le « slot » français pour être transférés à la Malaisie. Une solution idéale qui permettrait de maintenir une cadence de fabrication tout en permettant de ralentir la quantité de Tigre prévus pour la France (cadre LPM 2014-2019 : 16 livraisons de prévues, HAP/HAD confondus – ainsi que 4 Tigre HAD prévus pour 2014).
L’hélicoptériste est également en cours de négociations avec la DGA concernant l’évolution de la commande de Tigre, mais également avec le Portugal – qui a gelé sa commande – et l’Espagne. Celle-ci doit par ailleurs recevoir son premier NH90 au cours de l’année.
Du côté du futur, l’EC145 reste également une priorité. Il s’agit à présent de trouver le besoin des potentiels futurs clients, car la cible se trouve clairement du côté militaire, selon Guillaume Faury. « Avoir un drone le matin et un hélicoptère l’après-midi, c’est plus séduisant pour le domaine militaire » a-t-il déclaré, persuadé que le besoin pour ce type d’appareil sera croissant à moyen et à long terme. Il reste cependant l’épineuse question de la certification et de l’intégration dans l’espace aérien général, une problématique qui ne manquera pas d’occuper l’hélicoptériste le moment venu.