Nouvelle semaine riche en évènements dans la vie du programme F-35. Fin de grève au Texas, nouvel armement, ouverture d’usine et quelques difficultés en Corée du sud.
Mais pour commencer, la bonne nouvelle de la semaine : Les travailleurs de l’usine de Fort Worth au Texas, reprendront le travail lundi 2 juillet. Après plus de deux mois de grève, un accord a finalement été trouvé entre Lockheed Martin et le syndicat international des mécaniciens et ouvriers de l’aéronautique. L’accord de la « dernière chance » prévoit notamment une augmentation de salaire mensuelle de 11%, une prime de 2 000 dollars, ainsi qu’une hausse de la retraite. Les quelque 3 7000 syndiqués s’étaient mis en grève le 23 avril dernier pour protester contre le changement des termes de leurs contrats. Quelques intérimaires avaient été engagés pour pallier à un éventuel retard dans la chaîne de production des F-35 et des F-16 produits par l’usine.
De son côté, le missilier européen MBDA a dévoilé son nouveau missile Spear, destiné notamment à équiper le F-35 de Lockheed Martin. Selon Flightglobal, MBDA devrait exposer une maquette grande nature au salon aéronautique de Farnborough, qui se tiendra du 9 au 13 juillet prochains. Flightglobal cite le responsable du groupe de travail « export » de MBDA en Grande-Bretagne, Rob Thornley, qui annonce que le missile devrait faire environ deux mètres et mettre en œuvre un autodirecteur multimodal. MBDA prévoirait d’intégrer quatre missiles Spear et un Meteor dans chacun des deux systèmes d’emport d’armes du F-35.
L’avionneur Northrop Grumman annonce, lui, l’ouverture d’une nouvelle usine en Australie, par le biais de sa filiale Quickstep, important fournisseur de pièces destinées F-35. Quickstep produit notamment le revêtement en composite et les sous-ensembles du fuselage de l’avion. L’industriel a achevé le processus de qualification pour la fabrication de pièces plus complexes et a signé un accord pour la livraison de pièces jusqu’en 2020.
Et enfin, l’information polémique de la semaine : Le gouvernement sud-coréen aurait menacé de disqualifier Lockheed et son F-35, dans le cadre de l’appel d’offre pour l’achat de nouveaux avions de chasse destinés à équiper l’armée de l’air. En effet, selon le Korea Times, un haut responsable sud-coréen de l’équipement aurait lancé un ultimatum à Lockheed Martin le jeudi 28 juin, suite au refus de l’avionneur de faire voler les pilotes de la ROKAF dans des F-35 pour l’évaluation des avions. Il y a deux semaines, Lockheed Martin avait en effet annoncé que les tests se feraient à bord de simulateurs, ce qui avait contribué à faire enfler la polémique. A l’agence d’acquisition des équipements de défense, certains parlent d’élimination de Lockheed Martin en cas de non-conformité aux exigences, d’autres restent prudents, craignant que l’avionneur n’engage des poursuites.