Alors que le Pentagone a annoncé la troisième restructuration du programme JSF et le ralentissement de sa production, les pays partenaires continuent à s’inquiéter. En effet, les décisions de Washington déstabilisent les partenaires, qui ne savent pas s’ils doivent maintenir leurs commandes, les réduire, voire les annuler.
Une réunion devrait avoir lieu à la mi-mars en Australie, entre Lockheed Martin, des membres du gouvernement américain et les partenaires internationaux (Australie, Canada, Danemark, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas, Turquie). Cette rencontre doit permettre de trouver un accord sur les différents plannings d’acquisition des F-35.
Le Canada a parlé d’une éventuelle réduction du nombre d’avions de chasse, sans toutefois ne faire aucune autre précision pour le moment. Ses CF-18, qui doivent être retirés du service actif vers 2020, ne seront peut-être pas remplacés à temps par les F-35, qui devaient être livrés entre 2016 et 2023. Les retards subis par le programme sont donc en train de remettre en cause le planning canadien.
En Italie, les coupes budgétaires dans le domaine de la Défense ont également touché le programme F-35 JSF. Selon la presse, le gouvernement réduirait ainsi sa commande de près de 30%, passant de 131 avions commandés en 2002 à 90.
Les Etats-Unis, enfin, ont eux aussi annoncé le report de l’achat de 179 F-35, espérant ainsi réaliser une économie de 15 milliards de dollars dans les cinq prochaines années.
Pour l’avionneur Lockheed Martin, il s’agit à présent de vendre le plus de F-35 à l’export, afin de faire baisser le prix unitaire de l’avion.