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Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » L’aéronavale met le cap sur le « tout Rafale »

L’aéronavale met le cap sur le « tout Rafale »

Helen Chachaty Helen Chachaty
25 mars 2016
dans Défense & Espace
© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

Dix-huit Rafale, issus des flottilles 11F et 12F, ont « accompagné » les huit derniers Super Etendard Modernisés (SEM) de la 17F dans leur dernier déploiement, dans le cadre de la mission Arromanches 2. La dernière mission opérationnelle avec une flotte mixte d’avions de chasse pour le porte-avions Charles de Gaulle, avant le passage au « tout Rafale ».

« Techniquement ça n’a plus rien à voir, le travail est différent », expose le chef du service technique de la 12F. « On voit la différence entre les jeunes qui n’ont travaillé que sur Rafale, qui sont des experts, et ceux sur SEM, qui ont une vision beaucoup plus mécanique de l’ensemble, parce que l’avion ne dit pas quoi faire, il faut reprendre le schéma pour trouver la panne. C’est une analyse du dépannage qui n’est pas du tout la même que sur Rafale. Quand il y a une panne sur un avion d’ancienne génération, ça se voit. Si tout va bien, il n’y a rien. Sur le Rafale, il y a des pannes qui ne remontent pas au pilote, donc le pilote peut annoncer au retour de vol que tout va bien, alors que la maintenance intégrée de l’avion nous indiquera qu’il y a telle ou telle panne. » Ainsi, au retour de mission, une cassette est lue par un ordinateur, qui affiche ainsi un compte-rendu de maintenance, qui sera comparé avec les éléments fournis par le pilote. Une nouvelle façon de travailler, à laquelle les mécaniciens s’habituent progressivement, avec l’envoi progressif – et anticipé de longue date – des techniciens en transformation Rafale. « Ce qu’on va perdre avec le côté mécanique, on va le gagner avec l’expertise Rafale, un avion sur lequel certains travaillent depuis le standard F1. »

« Toute la flotte Rafale ne peut pas absorber l’ensemble de la flottille SEM », constate un des pilotes de la 12F, qui explique que les trois-quarts des pilotes vont aller se faire former sur Rafale, tandis que le quart restant sera « aéré », notamment au profit de l’instruction, avant de revenir effectuer sa transformation. Le concours de l’armée de l’air a été sollicité, afin de pouvoir faire face au mieux à ce flux RH.

Du côté des pilotes des flottilles 11F et 12F, l’expertise acquise au fil des déploiements du porte-avions commence à être conséquente et les retours d’expérience nourrissent de fait les travaux préparatoires de la 17F en prévision de sa transformation.

Le premier bilan de la mission Arromanches 2 est « plus que positif » pour les deux flottilles Rafale, qui ont pour la première fois embarqué ensemble. Si la 11F devait initialement rester à terre, la taille de la flotte de SEM a nécessité quelques ajustements et permis à une bonne moitié de la 11F de se déployer pour des missions opérationnelles et organiques (d’entraînement). Le nombre d’heures de vol par pilote de Rafale avoisine les 80-90 heures, en quatre mois de mission.

Un des points qui ressort tout particulièrement, c’est la capacité à assurer des missions longues, voire très longues, de l’ordre de six heures ou plus, malgré la fatigue et les difficultés qui peuvent surgir, comme le raconte l’un des pilotes de la 12F : « Six heures de mission, c’est éprouvant, il y a environ quatre ravitaillements en vol, on passe beaucoup de temps derrière le tanker dans des conditions météos pas toujours faciles, notamment en hiver, au-dessus de l’Irak, avec des orages fréquents et beaucoup de vent ». L’autre phase compliquée concernant notamment la phase de transit au retour de mission, pendant laquelle la fatigue et la déconcentration sont les plus importantes, alors que la phase d’appontage est l’une des plus délicates à effectuer (voir : Le Charles de Gaulle, géant des mers, depuis les airs). « On se pose sur un bateau et pas sur une piste, c’est le moment de reconfiguration/re-concentration qui peut être un peu compliqué après six heures de mission », explique le pilote de Rafale.

Cependant, les pilotes saluent « l’ergonomie du cockpit et l’aide du système », qui occasionnent moins de fatigue que prévu. La réflexion en cours au sein de la communauté des pilotes de l’aéronavale fait d’ailleurs état de l’éventualité d’allonger la durée des missions. « On s’est rendu compte qu’on pourrait peut-être faire des vols plus longs, parce qu’on les tient super bien ces six heures », comme nous le confie l’un des pilotes. L’avion serait « parfaitement adapté » pour de longues missions, et les pilotes pas si « gênés » que ça lors de la phase d’appontage. « On en a parlé entre pilotes, on s’est regardés et on s’est dit ‘c’est fatigant, mais tout va dépendre du rythme’ », nous confie-t-on. « Six heures tous les deux jours comme au début (lors de la période de « surge » fin novembre/début décembre, NDLR), c’est un rythme très difficile à tenir, mais si on fait des missions de huit heures et qu’on vole moins souvent, là on s’est dit ‘carrément’. Tout dépend de la cadence. » Une orientation qui ne manquera pas d’intéresser les bientôt ex-pilotes de SEM.

Quant aux mécaniciens, ils tirent également un bon bilan global du déploiement. Si le vieillissement plus rapide des avions est un sujet d’attention, certains ayant atteint les 250 heures de vol en quatre mois, il ne fait cependant pas l’objet de points d’attention en particulier. En revanche, les techniciens sont toujours autant attentifs à l’environnement salin. « La lutte contre la corrosion est un sujet permanent, les traitements sont bien plus fréquents qu’à Landivisiau », déclare le chef du service technique de la 12F, qui évoque même une « préservation de patrimoine, parce que dans vingt ans, ce sera trop tard ». La « BAC », la brigade anti-corrosion, oeuvre donc de manière régulière avec un produit qui protège les avions du sel… mais sur lequel le sable vient se coller. « On n’a pas encore trouvé le traitement anti-sel/sable », ironise le mécanicien de la 12F.

La co-localisation des avions et des personnels des trois flottilles lors de ce dernier déploiement des SEM en opération aura notamment permis de prolonger et d’approfondir les échanges et les retours d’expérience sur l’ensemble des problématiques et perspectives concernant la mise en oeuvre du Rafale. L’objectif, tant pour les mécaniciens que les pilotes, sera d’opérer une transition rapide de la flottille 17F. Celle-ci fera ses adieux au SEM cet été et devrait être opérationnelle sur Rafale une bonne année plus tard.

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