Motus et bouche cousue au ministère de la Défense. Toujours pas de confirmation officielle concernant l’achat des futurs drones MALE de l’armée de l’air. Pas de calendrier pour la décision du Congrès américain, pas de détails concernant la francisation, pas de chiffre précis sur le nombre d’appareils qui pourraient être commandés.
Au point presse de ce 23 mai, le porte-parole du ministère Pierre Bayle a rappelé que la France était bien intéressée par les Reaper américains, mais qu’aucune décision ferme n’avait encore été prise, les discussions continuant également avec Israël, seul autre pays à proposer des drones MALE correspondant aux besoins français.
Les journalistes présents au point presse apprenaient tout juste que « la discussion est plus avancée du côté américain » que du côté israélien. Le porte-parole a également ajouté que les MQ-9 Reaper de General Atomics dont il est de plus en plus question « répondent plus immédiatement aux propres besoins ».
Pierre Bayle a précisé que la charge utile devrait être francisée, au niveau de la liaison des données – pour permettre notamment le survol des appareils au-dessus du ciel européen – et des équipements ROEM (renseignement d’origine électromagnétique).
Enfin, sur la possibilité d’armer les drones, le porte-parole a déclaré qu’il n’existait pas de besoin de ce type à court terme en France, que la question n’était pas à l’ordre du jour, mais qu’il se pourrait fortement qu’ils le soient à l’avenir.
L’obsolescence des Harfang rendant urgente et nécessaire l’acquisition de nouvelles capacités de renseignement, il n’était pas possible pour la France de lancer son propre programme de drones pour pallier au vide capacitaire de manière rapide et efficace.