La flotte d’EC120 Colibri d’Airbus Helicopters opérés par Hélidax a franchi ce 13 octobre le cap des 100 000 heures de vol. « Sans discontinuer, sans défaillance », comme l’assure le président d’Hélidax Jean-Michel Palagos, la structure assure depuis 2010 la fourniture d’heures de vol pour la formation des équipages et instructeurs de l’armée de terre, de la marine nationale, de l’armée de l’air, de la gendarmerie, mais aussi de pilotes belges et nigériens. Le cap des 50 000 heures de vol avait été franchi en mai 2013.
Le partenariat public-privé (PPP) a été mis en place en 2008 entre le ministère de la Défense et Hélidax, filiale de DCI et d’Inaer Helicopter France, afin de fournir sur une durée de 22 ans une flotte de trente-deux EC120 Colibri (configuration Calliopé) « prêts à voler » tous les matins au profit des élèves de l’École de l’aviation légère de l’armée de terre (EALAT). Le taux de disponibilité avoisinerait les 90%, avec une « réserve » de quatre appareils supplémentaires en cas de besoin, afin d’assurer la mise à disposition de ces 32 appareils par jour.
Ce PPP permet notamment à l’EALAT de préserver le potentiel des hélicoptères de manœuvre et de combat, en proposant des appareils équipés notamment de glass cockpit, préparant ainsi les élèves à retrouver le même type de configuration lorsqu’ils basculeront sur des hélicoptères type Tigre ou NH90.
Cet évènement est également l’occasion pour DCI d’annoncer la montée en puissance de son Centre international de formation hélicoptère (CIF-H), avec l’acquisition de trois hélicoptères, dont le premier exemplaire « devrait être en ligne de vol dès la fin 2015 », les deux suivants « au cours du premier trimestre 2016 ». Les trois Colibri voleront aux couleurs de DCI.
Le CIF-H, créé en février 2015, permet à DCI d’étendre son offre et de développer des revenus tiers, en proposant une formation initiale technique et tactique à de futurs pilotes étrangers. Selon le communiqué, il s’agit de « transférer certains savoir-faire de l’ALAT au pays amis de la France », afin de permettre aux forces armées françaises de « se recentrer sur l’engagement opérationnel ». Le CIF-H est co-localisé avec Hélidax (à Dax), mais aussi avec l’EALAT au Luc-en-Provence.
Preuve du succès de cette structure, DCI serait en train de réfléchir à une ouverture à l’international d’Hélidax, comme on l’explique au sein du groupe : « On sait construire une air academy n’importe où ». Des contacts auraient d’ores et déjà été établis « ici ou là ».