La direction générale de l’armement (DGA) vient d’annoncer qu’elle avait notifié une commande additionnelle de cinq Falcon Albatros à Dassault Aviation dans le cadre du programme d’Avions de Surveillance et d’Intervention Maritime (AVSIMAR) de la Marine nationale. Les appareils ont été contractualisés le 26 septembre et viennent ainsi pérenniser une centaine d’emplois chez l’avionneur pour réaliser la militarisation de ces appareils.
L’Albatros sera principalement employé pour des missions de surveillance et de protection, mais aussi de soutien aux populations en cas de catastrophe naturelle. Il est développé sur la base de l’avion d’affaires Falcon 2000 LXS et sera équipé des capteurs nécessaires aux missions de surveillance et d’intervention maritime, à l’instar d’un radar multifonction sous fuselage à antenne active (AESA) opérant en bande X (SearchMaster de Thales) et d’une boule optronique Euroflir 410 de Safran. Il disposera notamment d’un rayon d’action 10 à 30% supérieur à celui des avions de surveillance maritime actuels.
Le programme AVSIMAR prévoit depuis le départ l’acquisition d’un total de douze exemplaires, dont 7 ont déjà été commandés en décembre 2020, pour venir remplacer les 8 Falcon 50M Surmar et les 5 Falcon 200 Gardian de l’aéronautique navale.
« Depuis les Falcon 20 des Coast-Guard américains jusqu’aux Falcon 900 et 2000MSA des garde-côtes japonais, en passant par les Falcon 200 Gardian et 50 M de la Marine nationale, nous avons une grande expérience dans le domaine de la surveillance maritime » a déclaré Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation. « Plusieurs pays s’intéressent à ces avions qui constituent une réponse performante aux enjeux considérables de la protection et de la sécurité maritime du territoire, comme de l’action de l’État en mer : lutte contre la pollution et les trafics, surveillance des frontières et des zones exclusives, police de la pêche, recherche et sauvetage à la mer, etc. Il est dans l’ordre des choses que la France, qui possède le deuxième domaine maritime au monde, soit en pointe dans l’utilisation de ce type d’appareil. Parallèlement, Dassault Aviation possède un savoir-faire unique en Europe dans le domaine de la patrouille maritime, avec les Atlantique 1 et 2, avions d’armes conçus pour assurer notamment la très exigeante mission de protection des sous-marins nucléaires français » a-t-il ajouté.
Les essais du premier Albatros se poursuivent par ailleurs depuis son 1er vol le 24 janvier dernier, en vue d’une première capacité opérationnelle (PCO) attendue à la fin de l’année prochaine.
La DGA explique enfin que la seconde phase du programme « prévoit l’acquisition de moyens complémentaires, notamment de type drones, afin d’atteindre 100 % des objectifs de surveillance ».
