L’aide apportée à Corsair par l’Etat français a été validée par la Commission européenne. L’institution a annoncé le 23 décembre qu’elle l’autorisait, mais l’a assortie de conditions destinées à éliminer toute distorsion de concurrence. Elle se monte à 167,8 millions d’euros, et consiste en une annulation d’un montant de 80 millions d’euros sur un prêt autorisé par la Commission en décembre 2020 et en un financement supplémentaire de 87,8 millions d’euros.
Ces montants se répartissent entre des compensations pour les dommages subis lors de la période de suspension des opérations aériennes liée à la pandémie de covid-19 et des aides à la restructuration. La Commission européenne avait ouvert une enquête approfondie sur cette aide à la restructuration en février 2024 car le plan de réorganisation initial, présenté en 2020 et faisant l’objet d’un soutien de 106,7 millions d’euros, avait dû être révisé en 2023 – les hypothèses sur lesquelles il était fondé ne se sont pas confirmées et les difficultés financières de la compagnie se sont accrues.
L’enquête a conclu que le plan de restructuration révisé, accompagné de nouvelles contributions propres, d’hypothèses de viabilité actualisées et de mesures compensatoires adéquates, répondait aux inquiétudes de la Commission en matière de respect du droit communautaire et était viable pour la compagnie.
Des mesures de compensation ont toutefois été demandées pour garantir qu’aucune distorsion de concurrence ne subsiste, comme une réduction de certaines fréquences et la libération de créneaux horaires.
