Airbus a publié de solides résultats financiers pour le premier semestre, malgré des difficultés qui pèsent toujours sur la chaîne d’approvisionnement.
Le groupe aéronautique européen a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 29,6 milliards d’euros, en hausse de 3% par rapport à la même période l’année dernière, porté cette fois par la croissance de ses activités hélicoptères (+16%) et Defence and Space (+17%). La branche Avions Commerciaux affiche quant à elle un léger recul (-2%, à 20,8 milliards d’euros), une baisse logiquement imputable au nombre de livraisons plus faible qu’au premier semestre 2024 (306 contre 323).
Mais Airbus a surtout créé de la valeur au cours des six premiers mois de l’année, avec un EBIT ajusté qui s’établit à 2,2 milliards d’euros (+58%) et un résultat net qui progresse de 85% à 1,53 milliard d’euros. Ce bon résultat s’explique notamment par l’absence des charges exceptionnelles qui pesaient sur le groupe l’année dernière.
« Nos résultats financiers du premier semestre reflètent les progrès de la transformation de notre division Defence and Space et la baisse des livraisons d’avions commerciaux par rapport à l’année dernière. Nous produisons des avions conformément à nos plans, mais les livraisons sont retardées en raison de problèmes persistants d’approvisionnement en moteurs sur le programme A320 » a expliqué Guillaume Faury, le PDG d’Airbus. Il a d’ailleurs précisé que 60 cellules de monocouloirs étaient maintenant en attente de moteurs, une difficulté qui concerne toujours les LEAP-1A de CFM International, mais désormais aussi les GTF de Pratt & Whitney.
En revanche, Guillaume Faury n’a pas remis en cause l’objectif des quelque 820 livraisons d’avions commerciaux fixé au début de l’année. Le groupe européen prévoit ainsi un résultat d’exploitation ajusté de l’ordre de 7 milliards d’euros cette année et de générer environ 4,5 milliards d’euros de flux de trésorerie avant financement des clients.
Autre bonne nouvelle, le programme A330neo pourrait connaître une nouvelle augmentation progressive de ses cadences de production, avec 5 appareils par mois à horizon 2029 contre près de 4 aujourd’hui, une conséquence directe des bons résultats commerciaux engrangés depuis des mois par son gros-porteur « Versatile Champion », sa nouvelle appellation marketing liée au très grand nombre de missions différentes qu’il peut assurer.
Pour rappel, Airbus a vendu 494 nouveaux avions commerciaux au premier semestre (327 à la même période l’année dernière), 402 en tenant compte des annulations (310). Le backlog d’Airbus s’établissait au 30 juin à 8 754 avions commerciaux restant à livrer, proche de son record absolu.