Un Boeing 787-8 d’Air India s’est écrasé quelques secondes après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad (Gujarat) le 12 juin vers 13h38 heure locale. Selon les autorités indiennes, un seul passager a survécu parmi les 242 personnes présentes à bord de l’appareil. De nombreuses victimes s’ajoutent également au sol, avec un bilan provisoire de 260 morts au total, l’avion ayant impacté plusieurs bâtiments, dont un centre d’hébergement pour du personnel médical. L’appareil assurait un vol régulier à destination de l’aéroport de Londres Gatwick.
Il s’agit du tout premier accident concernant un Dreamliner depuis son introduction commerciale en 2011. L’exemplaire d’Air India (VT-ANB, LN 26) avait été réceptionné par la compagnie indienne en janvier 2014. Il venait d’effectuer un vol en provenance de Delhi.
Selon la compagnie aérienne, l’avion transportait 169 ressortissants indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien. L’équipage était constitué de 12 membres.
Le 787 d’Air India s’est écrasé à proximité immédiate de l’aéroport moins d’une minute après son décollage de la piste 23 de la plateforme. Les pilotes ont émis un « MAYDAY » moins d’une minute après le décollage selon la DGCA indienne. Le commandant de bord disposait de 8 200 heures de vol sur type, le copilote de 1 100 heures.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre que l’appareil perdait de l’altitude dans une trajectoire stable, train sorti, laissant inévitablement penser à une poussée insuffisante pour le maintenir en vol. Les Dreamliner d’Air India sont équipés de GEnx de GE Aerospace, mais rien n’indique évidemment à ce stade que les moteurs soient en cause. Certains experts notent que la configuration des volets était peut-être insuffisante. Les conditions météorologiques étaient bonnes, mais la température était relativement élevée (37°C).
Le gouvernement indien a lancé une enquête pour déterminer les causes de l’accident. Boeing assistera le Bureau indien d’enquête sur les accidents d’aviation (AAIB), conformément à l’Annexe 13 de l’OACI. Le NTSB américain participera également à l’enquête.