Les rumeurs vont bon train depuis cet été concernant de nouveaux contrats potentiels à l’export pour l’avion de combat multirôle de Dassault Aviation.
Après la sélection du Rafale Marine par le gouvernement indien en juillet (26 appareils) et l’entrée en vigueur d’une deuxième tranche de 18 avions pour l’Indonésie en août (24 avions contractualisés au total sur les 42 annoncés), de nouvelles perspectives s’offrent pour le Rafale à plus ou moins long terme.
Le dossier Rafale a ainsi été d’actualité lors des déplacements du ministre français des armées Sébastien Lecornu au Qatar et en Irak au mois de juillet. Doha chercherait finalement à aligner un total de 60 appareils faute d’accord avec les États-Unis sur le F-35 en raison de l’opposition d’Israël. Pour Bagdad, le sujet semble bien plus flou même si une possible commande de 14 appareils est évoquée depuis plusieurs mois.
Mais le plat de résistance serait finalement l’Arabie Saoudite avec des besoins pouvant aller jusqu’à plus d’une centaine d’avions pour remplacer les Tornado IDS du Royaume, voire même les F-15C dédiés à la supériorité aérienne du pays depuis le début des années 80. Le récent véto d’Olaf Scholz pour les livraisons des Eurofighter commandés par la Royal Saudi Air Force pourrait devenir une formidable opportunité pour l’avionneur français, même si l’Allemagne conditionne pour l’instant ces livraisons à la fin de la guerre au Yémen.
Évidemment un tel revirement en faveur de Dassault prendra du temps, d’autant que les États-Unis auront franchement aussi l’occasion de défendre leurs intérêts, même sans le F-35.
Autre opportunité réelle pour le Rafale de Dassault, une nouvelle commande itérative du Caire (24 avions déjà livrés, 30 autres commandés en 2021) pour poursuivre la modernisation de la flotte de l’armée de l’air égyptienne, qui ne se tournera plus de si tôt vers l’achat d’avions de combat en Russie.
Le Rafale F5 est clairement devenu une priorité pour Dassault Aviation. Londres vient de se brûler les doigts sur l’Eurofighter avec les restrictions à l’exportation d’armements de l’Allemagne et il semble difficile d’imaginer un même scénario pour le futur chasseur de « sixième génération » européen, avec un très hypothétique SCAF (Système de Combat Aérien Futur) face aux vrais velléités du GCAP (Global Combat Air Program) sur les marchés à l’exportation.
Non, le Rafale de Dassault n’a sans doute pas tout dit à l’export…