L’arrivée prochaine du Canadien Benjamin Smith à la tête d’Air France-KLM marque sans doute le démarrage d’une importante période de compromis réciproques entre la direction d’Air France et ses salariés.
Car on comprend bien que dialogues et explications pour défendre un nième plan stratégique ne suffiront certainement pas cette fois à calmer l’intersyndicale d’Air France, qui promet depuis quelques jours « un fort durcissement du conflit », et ce quelle que soit la situation financière actuelle de la compagnie.
C’est d’ailleurs déjà chose faite aux Pays-Bas avec l’accord de principe signé pas plus tard qu’hier entre la direction de KLM et le syndicat de pilotes VNV au niveau de la nouvelle convention collective, éloignant de fait toute menace de grève des PNT de la compagnie néerlandaise.
Il en a été de même chez Air Canada lorsque Benjamin Smith avait négocié d’importantes concessions avec les pilotes, pour permettre en échange de développer Rouge et de rester ainsi concurrentiel sur ses marchés les plus difficiles.
À défaut d’être la meilleure stratégie pour réduire les coûts opérationnels d’Air France sur le court terme, elle sera très certainement la moins pire. Et quand on connait les défis qui restent à venir pour l’ensemble du groupe franco-néerlandais, toute avancée est désormais bonne à prendre.
