• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Premier échec pour le lanceur européen Vega

Premier échec pour le lanceur européen Vega

Léo Barnier Léo Barnier
11 juillet 2019
dans Industrie spatiale
Le lanceur Vega VV15 sur son pas de tir à Kourou. © ESA

Le lanceur Vega VV15 sur son pas de tir à Kourou. © ESA

Le 15e tir de Vega (VV15) s’est apparenté à un long chemin de croix. Après plusieurs reports pour des causes météorologiques, le lanceur européen a fini par connaître une défaillance peu après son décollage, qui a conduit à l’échec de la mission dans la nuit du 10 au 11 juillet. Arianespace, en charge de ce lancement, a indiqué qu’une commission d’enquête indépendante allait être rapidement mise en place pour déterminer les causes de l’accident. La charge utile, le satellite de reconnaissance militaire émirien FalconEye1, a été perdue.

Le lancement VV15 était initialement prévu pour le 5 juillet depuis le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou. En raison de vents défavorables trop importants, le tir a donc été repoussé à plusieurs reprises jusqu’au 11 juillet à 1h53 UTC. Les premiers instants du décollage ne laissaient pourtant pas entrevoir l’échec à venir, avec une propulsion du moteur P80 et une trajectoire nominales. La situation s’est dégradée peu après la séparation du premier étage et la mise en route du moteur Zefiro 23, au bout de deux minutes de vol environ. Une trentaine de seconde plus tard, malgré une poussée toujours annoncée comme nominale par la directrice des opérations (DDO), Vega a commencé à s’écarter de la trajectoire prévue. Il se trouvait alors à 68 km d’altitude, évoluait à une vitesse de 2,09 km/s et avait déjà parcouru 143 km.

Une trentaine de secondes plus tard, le lanceur était toujours à 79 km d’altitude, plusieurs kilomètres sous le plan de vol prévu. La DDO a alors déclaré que la trajectoire n’était pas normale, puis dégradée. La séparation du deuxième étage et l’allumage du moteur Zefiro 9, se sont tout de même déroulés au moment prévu, respectivement à 3 minutes 38 secondes et 3 minutes 51 secondes, bientôt suivis par le largage de la coiffe. Mais rapidement la DDO a annoncé une perte de l’accélération et une trajectoire très dégradée, puis retombante. Après environ 5 minutes 40 secondes de vol, la communication avec le lanceur et la télémesure ont été perdues. La DDO s’est alors résolue à annoncer un « accident lanceur ».

Les excuses d’Arianespace

Moins de dix minutes après le lancement, Luce Fabreguettes, directrice exécutive d’Arianespace en charge des Missions, des Opérations et des Achats d’Arianespace, a pris brièvement la parole : « Environ deux minutes après le décollage, autour de la mise à feu du moteur Zerofire 23, une anomalie majeure s’est produite, aboutissant à la perte de la mission. Au nom d’Arianespace, je souhaite présenter nos plus profondes excuses à nos clients pour la perte de leur chargement. […] A partir des premières analyses des données de vol, nous allons obtenir plus d’informations précises dans les heures qui viennent et nous allons les communiquer à tout le monde au plus vite ».

Elle a été rejointe par Jean-Yves Le Gall, président du CNES, par voie de communiqué : « Cet échec de Vega nous rappelle une fois encore que nous faisons un métier difficile, où la frontière entre le succès et l’échec est extrêmement ténue. Il est d’autant plus inattendu qu’il intervient après 14 succès qui avaient démontré la maturité de ce système de lancement. Nos équipes vont immédiatement se remettre au travail pour analyser, comprendre et corriger les causes de cette défaillance afin que nous puissions repartir en vol dans les meilleurs délais. »

Premier échec pour Vega

Il s’agit donc du premier échec du lanceur Vega en quinze lancements. Il est produit sous la maîtrise d’oeuvre de l’industriel italien Avio pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA) et est exploité exclusivement par Arianespace depuis le CSG. Il a été développé dans les années 2000 et mis en service il y a sept ans avec un vol de qualification en février 2012. Ce lanceur léger est composé de trois étages : le premier est motorisé par un P80, le deuxième par un Zerofire 23 et le troisième par Zerofire 9, tous produits par Avio. Il est conçu pour emmener des charges allant de 2,3 tonnes en orbite basse (450 km) jusqu’à 1,5 tonnes en orbite polaire (700 km). Il doit être remplacé par Vega-C, dont le premier tir est prévu pour la fin de cette année.

La mission VV15 devait placer FalconEye1, d’une masse de 1 197 kg au décollage, sur une orbite héliosynchrone à 611 km d’altitude pour le compte des Forces armées des Émirats Arabes Unis. Ce satellite dit d’observation de la Terre – mais que l’on pourrait qualifier d’espion – a été développé sous la maîtrise d’oeuvre Airbus Defence & Space, en charge de sa conception et de son intégration, ainsi que de la fourniture de la plateforme. De son côté, Thales Alenia Space, désigné co-maître d’oeuvre, était responsable la charge utile, composé d’un instrument optique à très haute résolution et du sous-système de transmission des images, ainsi que de la chaîne image au sol et de la co-ingénierie du système global. Son « sister-ship », FalconEye2, doit aussi être lancé sur Vega un peu plus tard cette année.


FalconEye1 lors de son encapsulation dans la coiffe de Vega (VV15). © Arianespace

LA NEWSLETTER QUOTIDIENNE

L'essentiel de l'actualité aéronautique directement dans votre messagerie.

Désabonnement à tout moment grâce au lien de désinscription en bas des e-mails. Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Merci de vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire de messages indésirables pour confirmer votre inscription à nos newsletters.

Mots clés : Airbus Defence & SpaceArianespaceAvioCNESESAThales Alenia Space

À lire également

© Thales Alenia Space / Master Image Programmes

Airbus, Leonardo et Thales s’unissent pour imposer l’Europe sur la scène spatiale

23 octobre 2025

Le front européen face à SpaceX s’organise enfin. Airbus, Leonardo et Thales ont annoncé le...

Lionel Suchet prend la présidence du CNES par intérim

8 janvier 2025

Lionel Suchet a été nommé Président par intérim du Centre National d’Études Spatiales (CNES) à...

Photo © Airbus

Airbus confirme tous ses objectifs pour 2024

30 octobre 2024

Airbus a publié ses résultats financiers pour les 9 premiers mois de l'année (jusqu'au 30...

L'actualité aéronautique en continu

Airbus révise son objectif de livraisons pour l’année

3 décembre 2025

Flybondi sera l’opérateur de lancement de l’Airbus A220 en Amérique latine

3 décembre 2025

DAE place dix Boeing 737 MAX 8 chez AJet via Turkish Airlines

3 décembre 2025

Ramp-up, souveraineté, conformité : Forvis Mazars aide l’aéronautique à tenir le cap

3 décembre 2025

Crise de panique médiatique autour de la famille A320

2 décembre 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

La sélection de la rédaction

Photo Copyright Le Journal de l'Aviation

Crise de panique médiatique autour de la famille A320

2 décembre 2025
Copyright Foster + Partners

Arabie saoudite : La naissance du méga-aéroport international du roi Salman de Riyad s’accélère

27 novembre 2025
Un 777-300ER aux couleurs d'Emirates. Photo Copyright Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Les études d’allongement des programmes A350 et 777X sont-elles réellement d’actualité ?

25 novembre 2025
Photo Copyright Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Une présence remarquée pour COMAC à Dubaï qui commence à pousser le concept de famille pour le C919

25 novembre 2025
Photo Copyright Airbus

Airbus se rapproche de Mubadala et de Calidus pour pousser son A400M aux Émirats arabes unis

24 novembre 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2025 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
  • Gérer les options
  • Gérer les services
  • Gérer {vendor_count} fournisseurs
  • En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
  • {title}
  • {title}
  • {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Toute l’actualité aéronautique
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts
  • Le Prix des Femmes de l’Aéro & du Spatial

Copyright © 2025 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.