Le Comité interétatique de l’aviation (MAK) a publié ses premiers éléments factuels de l’enquête menée sur l’accident du TU-204 de la compagnie russe Red Wings du 29 décembre à Vnukovo (Moscou).
Selon le MAK, l’appareil a vu ses inverseurs de poussée et ses spoilers inhibés par le fait que l’ensemble des trains d’atterrissage (en l’occurrence le train droit dans les premières secondes) n’a pas renvoyé le signal de compression au contact avec le sol.
Aucun des inverseurs de poussée ne s’est activé durant la course de plus de 2000 mètres et les différentes manœuvres de l’équipage n’ont jamais permis une compression simultanée des deux trains principaux. Les freins des trains principaux n’étaient quant à eux effectifs que lors de leur contact suffisamment ferme avec le sol.
Bien que réduite deux fois sur le constat que les inverseurs ne fonctionnaient pas, la poussée des réacteurs a toujours été positive durant l’atterrissage et a atteint une puissance équivalente, ou supérieure à 84% de N1 à deux reprises (puissance de décollage), l’appareil sortant de piste à une vitesse de 215 km/h.
L’ensemble des dispositifs de freinage du monocouloir a néanmoins fonctionné dans les dernières secondes de la course, sur sol meuble, avant l’impact de l’appareil avec les barrières de protection de l’enceinte de la plateforme à une vitesse de 190 km/h.
L’enquête menée par le MAK va désormais devoir expliquer si l’activation ou non des dispositifs de freinage était conforme aux spécificités de l’avion et si les actions de l’équipage n’ont pas contribué à l’accident.
Le communiqué du MAK est disponible en ligne (en russe) à l’adresse : www.mak.ru (deuxième onglet en haut et premier lien).