Le Bureau d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires de Corée du Sud (ARAIB) a indiqué, dans son rapport d’étape concernant l’accident du Boeing 737-800 de Jeju Air le 19 décembre dernier, que les pilotes auraient malencontreusement coupé le mauvais moteur après l’impact avec une volée de canards sauvages.
Selon les conclusions provisoires de l’ARAIB présenté aux familles des victimes, et non encore officiellement publié, l’analyse des enregistrements du poste de pilotage (CVR) et des données de vol (FDR) montre si le moteur droit était le plus endommagé et a provoqué un début d’incendie, le commandant de bord aurait ordonné « d’arrêter le moteur numéro deux » mais aurait en réalité coupé le moteur gauche (et déclenché son extincteur). Le moteur droit a été gravement endommagé par les oiseaux et ne produisait plus de poussée utilisable, tandis que le moteur gauche est resté opérationnel et ne présentait pas de défaut mécanique ou électronique après l’impact aviaire.
Les enquêteurs ont également confirmé que le train d’atterrissage n’avait pas été sorti avant l’atterrissage sur le ventre, probablement en raison de la perte des systèmes hydrauliques et électriques consécutifs à l’arrêt et à la panne des moteurs. Les deux enregistreurs ont cependant cessé de fonctionner quatre minutes avant l’impact, probablement en raison d’une panne électrique totale.
Les familles des victimes ont vivement critiqué ces conclusions, affirmant que le comité rejetait toute la responsabilité sur les pilotes. Elles ont soutenu que le rapport omettait de mentionner le remblai en béton en bout de piste, qui, selon elles, a aggravé les conséquences de l’accident.
Pour rappel, l’accident du 737-800 de Jeju Air avait fait 179 victimes sur les 181 occupants de l’appareil. Il s’agit de la plus grave catastrophe aérienne survenue sur le sol de Corée du Sud.