Les autorités soudanaises et le BEA a publié le 5 avril leur rapport final sur l’accident de Sudan Airways à Khartoum le 10 juin 2008.
L’A310-300 immatriculé ST-ATN était parti de Damas avec 214 personnes à son bord (203 passagers et 11 membres d’équipage) et devait rejoindre Khartoum. Des orages et de fortes pluies sévissant dans la capitale soudanaise, l’appareil a été dérouté vers Port Soudan, où il s’est posé sans encombre et s’est avitaillé avant de repartir vers Khartoum, les conditions météorologiques s’étant améliorées.
Cependant, après avoir touché, l’A310 n’est pas parvenu à s’arrêter. Il est sorti de piste, s’est immobilisé à 215 mètres du bout et a pris feu. L’incendie s’étant déclaré sur le côté droit de l’appareil, les passagers n’ont pu être évacués que du côté gauche. L’accident a fait trente victimes, 29 passagers et un membre d’équipage.
L’enquête a déterminé que l’accident était dû au fait que l’arrondi de l’atterrissage était trop long, amenant l’avion à se poser à 900 mètres du seuil de piste, alors que celle-ci était mouillée. De plus, la commande « auto brake » n’avait pas été sélectionnée.
L’équipage a également voulu utiliser les reverse. Celui de gauche ayant été désactivé, l’actionnement du reverse droit durant une dizaine de secondes a fait dévier l’appareil au fur et à mesure de sa décélération, obligeant de commandant de bord à le ramener dans l’axe.
Par ailleurs, l’équipage avait reçu une mauvaise information de la part de la tour de contrôle sur la direction du vent : le contrôle lui avait indiqué un vent de face alors qu’il atterrissait par vent arrière, ce qui a contribué au fait qu’il se soit posé trop loin. Cette erreur lui a également donné une notion erronée de sa vitesse par rapport au sol.