Même au bord de la faillite, Mexicana reste attrayante. Il est vrai que la compagnie détenait 30% du marché domestique et plus de 20 % du marché entre le Mexique et les Etats-Unis.
Un consortium d’investisseurs mexicains, Tenedora K, a annoncé le 20 août avoir racheté la société de holding Nuevo Grupo Aeronautico, qui détient la compagnie mexicaine et ses filiales Mexicana Click et Mexicana Link. Le porte-parole de Tenedora K a également confirmé que le CEO de Mexicana, Manuel Borja, avait quitté son poste à la fin de la semaine dernière.
Tenedora K, créé spécifiquement dans le but de racheter Mexicana et emmené par le groupe financier Industrial Omega et l’assureur Arizan, a acquis 95% des parts de la société pour un montant non dévoilé. Les 5% restants sont détenus par le syndicat des pilotes de la compagnie.
Le consortium devrait lancer un plan de restructuration de la compagnie le 25 août, baptisé « plan des cent jours ». Selon la presse mexicaine, Tenedora K envisagerait de réduire les effectifs et la flotte de Mexicana de 50%. La compagnie a déjà perdu douze des soixante-huit appareils qui composaient sa flotte au mois de juillet, onze Airbus A319 et un A320 qui ont été récupérés par leurs sociétés de leasing. Elle a également annulé tous ses vols internationaux au départ de Cancun jusqu’à la fin du mois.
Mexicana s’est placée le 3 août sous la protection des lois sur les faillites mexicaine et américaine (chapitre 15). Jusqu’alors, son actionnaire majoritaire était le groupe hôtelier mexicain Posadas (avec 30% des parts).