Austrian Airlines n’est pas la seule compagnie du groupe Lufthansa à devoir se redresser. Lufthansa elle-même va devoir consentir des efforts pour améliorer ses résultats, limiter ses dépenses et augmenter sa recette unitaire. Carsten Spohr, le CEO de la compagnie allemande, a indiqué dans une lettre à ses employés que, dans cet objectif, elle allait suspendre l’expansion de sa flotte (à 700 appareils), optimiser son réseau et limiter ses dépenses.
La flotte ne restera pas telle quelle ; tous les appareils en commande serviront à en remplacer de plus anciens. En revanche, elle ne connaîtra pas de croissance d’ici 2014. Se dotant ainsi d’appareils plus performants, Lufthansa compte limiter la hausse de ses dépenses en carburant. La flotte court et moyen-courrier va également être simplifiée : au lieu de six types d’appareils aujourd’hui, elle n’en comptera plus que quatre.
Pour améliorer sa rentabilité, elle va également supprimer ses liaisons déficitaires et se concentrer encore davantage sur les dessertes point à point, notamment via une collaboration accrue avec sa filiale à bas coûts Germanwings.
Enfin, Lufthansa est prête à faire un pas en arrière au niveau de son service à bord : la Première classe va s’effacer. Elle devrait être supprimée des liaisons où la concurrence est la plus rude, ne laissant la place qu’aux classes Affaires et économique. Elle envisage en revanche de suivre ses concurrentes sur l’installation d’une Premium Economy.
Carsten Spohr a expliqué que si les résultats du groupe Lufthansa avaient surtout pâti des résultats d’Austrian Airlines et de la vente à perte de bmi, la compagnie allemande n’allait pas bien : « en 2011, après le décompte de tous les coûts, nous n’avons pu enregistrer qu’un pour cent de notre chiffre d’affaires en tant que bénéfice. »
Christoph Franz, le CEO du groupe, avait posé comme objectif de réduire les coûts de 1,5 milliard d’euros d’ici 2015 – Lufthansa devra à elle seule contribuer à hauteur de 900 millions d’euros.