Lufthansa a connu un premier trimestre tout en contraste. Le groupe allemand a annoncé le 3 mai qu’il avait enregistré son meilleur chiffre d’affaires sur la période mais le carburant et les taxes n’ont conduit qu’à une dépréciation du résultat opérationnel.
Lufthansa a en effet généré 6,6 milliards d’euros de recettes, une augmentation de 5,6% par rapport au premier trimestre 2011. Mais la perte opérationnelle a atteint 381 millions d’euros, une dégradation de 212 millions. Le résultat net reste lui aussi négatif à 397 millions d’euros.
Christoph Franz, CEO du groupe, a expliqué que la recette s’était améliorée grâce à un volume plus important des ventes de billets et une augmentation des tarifs. En revanche, l’augmentation de la facture pétrolière mais aussi les taxes de trafic imposées par l’Allemagne et l’Autriche et la taxe carbone ont fortement pesé sur le bilan.
C’est pourquoi le programme SCORE est indispensable à ses yeux. Ce plan d’économies devrait permettre d’améliorer le résultat opérationnel du groupe de 1,5 milliard d’euros d’ici fin 2014.
Il renforce notamment la coopération entre Lufthansa et Germanwings, par la mise en commun des programmes de fidélisation et des réservations. Les deux compagnies vont désormais planifier ensemble le trafic au départ des aéroports de Düsseldorf, Berlin, Hambourg, Stuttgart et Cologne.
3 500 emplois administratifs vont également être supprimés dans les prochaines années, en supprimant les postes en doublon, les activités ne créant pas de valeur ajoutée et en externalisant certaines activités.
Lufthansa devrait à elle seule contribuer à hauteur de 900 millions d’euros au plan d’économies, 600 millions par une réduction des coûts et 300 millions par l’amélioration de ses recettes. La compagnie allemande va ainsi supprimer ses routes déficitaires et réduire la croissance de ses capacités : elle sera nulle en 2012 et au maximum de 4% en 2013 et 2014. Quant à la flotte, elle ne grossira pas d’ici 2014.
Le groupe s’attend toujours à une croissance du chiffre d’affaires sur l’année et à un profit opérationnel à trois chiffres.