Un nouvel aéroport français entre dans la ligne de mire de l’Europe. La Commission Européenne a en effet annoncé le 25 avril l’ouverture d’une enquête approfondie sur l’aéroport de Nîmes. Elle souhaite vérifier que les accords financiers conclus entre la plateforme et l’Etat sont conformes aux règles communautaires. L’enquête portera également sur certains accords commerciaux signés avec Ryanair.
L’Europe estime qu’il est possible qu’une partie des mesures d’aides publiques dont a bénéficié la Chambre de Commerce entre 2000 et 2006 ait pu couvrir des dépenses ordinaires de fonctionnement des exploitants de l’aéroport, leur conférant un avantage économique sur leurs concurrents.
La CCI a notamment touché plus de deux millions d’euros de subventions et des avances de trésorerie dépassant les 9 millions d’euros. A partir de 2007, Veolia Transport a à son tour reçu des subventions.
En ce qui concerne Ryanair, la Commission compte examiner les accords de commercialisation et les remises sur les redevances aéroportuaires que les exploitants ont consentis. Elle soupçonne enfin qu’une partie des aides accordées aux exploitants de l’aéroport ait été transférée à la low-cost.