Un optimisme prudent est toujours de mise à l’IATA. L’association internationale du transport aérien a annoncé le 20 mars qu’elle avait revu à la hausse ses prévisions concernant les bénéfices nets que devraient enregistrer ses compagnies membres en 2013. Grâce à une augmentation du chiffre d’affaires global, ils devraient atteindre 10,6 milliards de dollars, plutôt que les 8,4 milliards de dollars prévus en décembre. La marge devrait également s’améliorer, passant de 1,3% à 1,6%.
En ce qui concerne les compagnies européennes, les bénéfices devraient atteindre 800 millions de dollars, contre 300 millions en 2012. L’IATA a toutefois souligné que la performance n’était pas si remarquable puisque la marge opérationnelle ne serait que de 0,4%. Le continent pâtit en effet toujours de la crise de la zone euro et de la faiblesse de son marché régional.
L’IATA a justifié la révision de ses prévisions par trois facteurs. Tout d’abord, les estimations concernant la hausse du PNB se sont améliorées : il devrait croître de 2,4% au lieu des 2,1% initialement prévus. Ensuite, l’association a constaté que le point le plus bas du cycle de production avait été atteint au troisième trimestre 2012 : depuis, la reprise est continue. Enfin, elle a également observé une amélioration de la performance financière des compagnies aériennes, la valeur de leurs actions ayant augmenté de 7% malgré une hausse de 5% du prix du carburant.
Cependant, Tony Tyler a temporisé cet optimisme : « Nous avons déjà eu deux faux départs. L’amélioration des conditions au début des années 2011 et 2012 s’est désintégrée avec l’intensification de la crise de la zone euro. Et cela pourrait arriver de nouveau. L’impact de la situation à Chypre est un facteur de risque qui ne peut pas être ignoré. » Il a ajouté que, « avec une marge bénéficiaire de 1,6%, la zone tampon entre profit et perte est très ténue. »