L’IATA s’attend à une reprise plus lente que prévu en Europe. Dans de nouvelles estimations, l’association prévoit toujours que les compagnies perdront 11,9 milliards de dollars en 2021 mais l’impact de la crise sur l’emploi et l’activité économique pourrait être plus important que ce qu’elle avait imaginé en août.
Plus de 7 millions d’emplois seraient en danger sur le continent, selon l’association. En France, on compterait 511 000 postes menacés, au lieu des 466 100 des précédentes estimations. Quant au PIB, il pourrait perdre 46,1 milliards de dollars au lieu de 41,5 milliards.
La croissance du trafic en 2021 devrait atteindre 47,5%, ce qui place le continent à la traîne par rapport à l’Amérique du Nord (60,5%) et à l’Asie Pacifique (50%).
« Nos prévisions pour cette année et l’année prochaine sont à peu de choses près une catastrophe pour le transport aérien européen », commente Rafael Schvartzman, vice-président de l’IATA chargé de l’Europe. Il souligne que si les perspectives de vaccin sont encourageantes, « il est peu probable que celui-ci arrive à temps pour éviter des centaines de milliers de pertes d’emplois supplémentaires dans le secteur. »