Attachez vos ceintures ! Selon une étude britannique publiée dans la revue scientifique Nature le 8 avril, les turbulences sur les vols transatlantiques vont devenir plus fréquentes et plus fortes d’ici 2050 si les émissions de CO2 continuent d’augmenter.
Des chercheurs des universités de Reading et East Anglia ont expliqué que le réchauffement climatique modifiait l’atmosphère jusqu’à 10km au-dessus du sol, rendant l’air plus instable.
La recherche s’est concentrée sur le couloir aérien au-dessus de l’Atlantique Nord. Si les prévisions de l’agence internationale de l’énergie se réalisent et que les émissions globales de CO2 doublent d’ici 2050, les simulations par ordinateur estiment que les possibilités d’entrer dans une zone de turbulences importantes augmenteront d’entre 40 et 170%, un doublement des occurrences étant le scénario le plus probable. Par ailleurs, leur force devrait augmenter d’entre 10 et 40%.
Les turbulences pouvant devenir dangereuses lorsqu’elles sont fortes, les compagnies aériennes pourraient être obligées de faire des détours, ce qui aboutirait à une augmentation des temps de vol et de la consommation carburant, un cercle vicieux qui aurait pour autre conséquence une augmentation du prix des billets.
Le secteur du transport aérien tente déjà de réduire son impact environnemental. Par exemple, diverses taxes ont été mises en place avec plus ou moins de succès (l’inclusion du transport aérien dans l’ETS européen est actuellement suspendue). Mais la réussite de l’objectif de diviser par deux les émissions en 2050 par rapport à 2005 repose essentiellement sur le travail continu des avionneurs et motoristes pour améliorer les performances des appareils et sur la volonté des Etats-Unis et de l’Europe de réorganiser leur contrôle aérien afin de le rendre plus efficace et d’optimiser les routes empruntées par les compagnies.