Kenya Airways a besoin d’au moins 500 millions de dollars pour surmonter la crise causée par la pandémie de coronavirus. « À l’heure actuelle, elle est sous-capitalisée, étant donné les effets de la Covid » a déclaré son PDG Allan Kilavuka à Bloomberg Quint.
Les revenus de l’entreprise ont chuté de près de 50% au premier semestre 2020, engrangeant une perte avant impôts de 14,4 milliards de shillings (133 millions de dollars).
A l’issue des six premiers mois de l’année, la compagnie a vu son trafic passager chuter de 54%, passant de 2,4 millions l’an dernier à 1,1 million de passagers. Elle s’achemine vers une huitième année consécutive dans le rouge, avec une perte annuelle projetée de 550 millions de dollars à la fin 2020.
Son processus de nationalisation, enclenché depuis juillet 2019, divise jusqu’ici les parties prenantes. Il est prévu pour durer 21 mois. Celui-ci permettra à l’Etat, actionnaire à 48,9%, de racheter les actions de Kq Lenders Co 2017 Ltd (38,1%), Air France-KLM (7,8%), et celles d’autres actionnaires minoritaires qui se partagent le reste. Dans sa nouvelle forme, Kenya Airways deviendra l’une des trois filiales d’une nouvelle société holding appelée Kenya Aviation Corporation (KAC), les deux autres étant la Kenya Airports Authority (KAA) et Aviation Investment Corporation (AIC).