Les activités de maintenance de Corsair réussissent leur mue. La compagnie française a annoncé le 18 décembre que ses équipes techniques avaient réalisé avec succès leur première check C, sur l’un de ses Airbus A330-900. Cette grande visite, conduit dans le hangar HN7 de Paris-Orly, a représenté un chantier de deux semaines et demie.
Lorsque le Journal de l’Aviation avait visité les installations MRO de Corsair en novembre 2024, l’activité de maintenance s’apprêtait à se transformer. Corsair en effet achevé le renouvellement de sa flotte et l’activité de la direction technique au cours des dernières années était fortement mobilisée autour des opérations de réception et de transition (pour retourner les A330ceo à leurs lessors). Mais Bertrand Vitet, le directeur technique de Corsair, préparait déjà sa mutation, avec l’internalisation des déposes de moteurs Trent 7000 de Rolls-Royce (elle réalisait celle des Trent 700) et surtout celle des grandes visites de maintenance C1 et C2.
Ces checks C étaient en effet jusqu’alors confiées à des centres de maintenance tiers. En se dotant de la capacité de les conduire elle-même, Corsair monte en compétences, renforce la maîtrise de ses opérations et optimise son modèle de coûts, alors que la chaîne d’approvisionnement continue de poser des difficultés, notamment des retards et la hausse des coûts des pièces de rechange.
A l’occasion de cette première grande visite, la compagnie a également déployé de nouveaux outils numériques de maintenance développés en interne, visant à améliorer la traçabilité des opérations, renforcer la productivité des équipes et supprimer les tâches liées à la gestion papier.

