La société spécialisée dans la sécurité, notamment aéroportuaire, Neo Securité s’est déclarée en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris, le 24 avril dernier. Les 5 000 personnes employées actuellement par l’entreprise risquent de se retrouver au chômage.
Le porte-parole de Neo Sécurité demande l’aide de l’État pour un prêt relais à hauteur de « 15 millions d’euros » afin de « limiter la casse sociale ». Ce prêt donnerait le temps à l’entreprise pour trouver un investisseur. Le patron de l’entreprise de sécurité, Jean-Michel Houry, demande également à bénéficier de la suspension provisoire de sa dette fiscale et sociale de 40 millions d’euros.
Le ministère de l’Industrie a réagi à la situation alarmante de Neo Securité dans la soirée du 24 avril en indiquant dans un communiqué que l’État était très attentif à la situation et qu’il était prêt à apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible. Sur France Info le 25 avril matin, le président de la République s’est dit prêt à recevoir les salariés du groupe à partir du 26 avril, le temps pour lui d’examiner le dossier et comprendre la situation.
« Sur le plan de la trésorerie, la société Neo Sécurité a bénéficié d’un moratoire public conséquent, qui lui a permis de fonctionner dans des conditions normales ces derniers mois », a écrit le ministère de l’Industrie qui a également souligné que le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) continuait à aider la société dans sa recherche d’investisseurs.
Neo Sécurité a été fondée en mars 2009 par Jean-Michel Houry, ancien dirigeant de la Brink’s. Ce dernier avait repris l’activité française, très déficitaire, du groupe anglais G4S.