L’avionneur américain l’a annoncé hier dans un communiqué : l’usine de Wichita (Etat de Kansas) fermera définitivement ses portes d’ici à la fin 2013. Boeing est présent dans cette ville depuis 1929.
Cette annonce est un véritable coup dur pour l’État du Kansas et les 2 160 employés du site qui, il y a encore quelques mois, n’imaginaient pas un tel drame. Fin février 2011, Boeing avait remporté un contrat mirobolant de 35 milliards de dollars pour développer et produire le futur ravitailleur de l’US Air Force, le KC-46.
Fermée pour une raison économique (baisse du budget de Défense du Pentagone de 450 milliards de dollars supplémentaires d’ici 2021), l’usine de Wichita verra ses activités transférées dans d’autres sites à travers les États-Unis. Ainsi, les activités de maintenance iront dans l’usine de San Antonio (Californie), l’usine d’Oklahoma City accueillera les activités liées à l’ingénierie. Malgré les transferts, Boeing indique que les 24 fournisseurs du Kansas sur le programme du KC-46 continueront à fournir des pièces phares du ravitailleur comme prévu.
Les programmes militaires entrepris par le site sont en phase de finir ou sont terminés, précise Boeing dans son communiqué, avant de rajouter que « le site n’a plus assez d’activité en vue pour créer une structure de coûts abordable ».
Par ailleurs, en ce qui concerne les employés, le constructeur s’engage à les accompagner dans cette épreuve à travers la mise en place de plusieurs mesures comme la retraite ou encore le reclassement : « certains des employés du site seront transférés dans d’autres usines du groupe, mais il est trop tôt pour dire combien. L’avionneur précise en outre dans son communiqué que les premiers licenciements ne commenceront pas avant le 3e trimestre 2012.