Longues queues au décollage sur certains grands hubs mondiaux aux heures de pointe, report des opérations de « mods & upgrades » sur des flottes utilisées à leur maximum, perturbations et annulations de vols pour manque de personnels suffisants ; les signes d’une réelle et tant attendue reprise du transport aérien sont désormais bien là.
Bien sûr, cette reprise reste évidemment très disparate, tant au niveau géographique que par la structure des réseaux des opérateurs, les vols long-courriers restant encore malheureusement très fortement impactés par les importantes mesures limitant les voyages entre les continents. La fin de la saison estivale, l’apparition ponctuelle de nouvelles restrictions, à l’instar de celle de l’UE pour les trajets non essentiels depuis les États-Unis, et la grande inconnue concernant les déplacements d’affaires pour les prochains mois, viennent quelque peu ternir le tableau sur le court terme.
Mais la confiance reste assurément de mise, portée par le profond désir mondial de voyager, même en dépit des contraintes actuelles. Cette envie n’aura finalement pas disparu avec la pandémie, contrairement aux dires d’une minorité « bien-pensante » un peu trop moraliste et sans doute un peu trop écoutée.
Aux États-Unis, les compagnies aériennes américaines ont commandé plus de 600 avions commerciaux depuis le début de l’année pour rajeunir leur flotte et des plans massifs d’embauches se profilent, accompagnés aussi avec d’importants programmes de formations pour préparer l’avenir. En Europe, les compagnies aériennes low-cost et « point à point » présentes sur les segments court et moyen-courrier ont clairement franchi un nouveau palier de trafic par rapport à la saison estivale de l’année dernière, certains opérateurs revenant même à leur niveau pré-pandémique.
Même l’Asie, jusqu’ici particulièrement hermétique, commence à entrevoir la possibilité de vivre avec le coronavirus au fur et à mesure de la progression de la vaccination, avec de potentielles réouvertures de frontières au cours des prochains mois, comme avec les « Sandbox » en Thaïlande ou les prochains vols entrant dans le cadre de la « Vaccinated Travel Line » entre l’Allemagne et Singapour. Il faut dire que la politique du « zéro Covid » qui a été menée dans de nombreux pays se retourne désormais cruellement contre certains d’entre eux, avec des pans économiques entiers complètement dévastés faute de pouvoir suffisamment les soutenir financièrement.
Quant au transport aérien français, l’optimisme reste aussi de mise même si tout ne s’est pas passé exactement comme prévu cet été. Certaines compagnies aériennes françaises ont assurément un peu trop misé sur la levée des restrictions de voyages vers les États-Unis. Les confinements successifs apparus à la Réunion, aux Antilles et en Polynésie ont malheureusement cruellement pesé sur les transporteurs spécialisés sur ces destinations, avec de nouvelles aides étatiques en perspectives, et même de nouvelles rumeurs de rapprochement concernant certaines d’entre elles.
Le transport aérien mondial a cependant bien franchi un nouveau cap cet été. Il redécolle enfin.


