C’était la conclusion d’un précédent édito au mois de mars : l’espoir de sortir de cette crise reviendra, mais il reviendra encore de l’Amérique. Depuis, les choses se sont considérablement accélérées ces dernières semaines et il souffle incontestablement un véritable vent d’optimisme sur le transport aérien mondial, même si tant de barrières se dressent encore pour revenir à une situation un peu plus normale.
Il y eut tout d’abord cette commande tant attendue de Southwest pour 100 nouveaux 737 MAX chez Boeing, un contrat qui mêle évidemment effet d’aubaine et perspectives à plus long terme. Delta Air Lines prendra pour sa part 25 A321neo supplémentaires et a confirmé qu’elle commencera finalement à recevoir ce nouveau type d’appareils au début de l’année prochaine, tout en accélérant les livraisons de trois gros-porteurs Airbus.
Breeze Airways, l’ancienne Moxy, qui doit démarrer ses opérations dans les prochaines semaines avec une flotte initialement composée d’E-Jets, vient pour sa part de porter à 80 exemplaires le nombre de ses futurs A220 attendus à partir du mois d’octobre. American Airlines déclare quant à elle qu’elle utilisera toute sa flotte durant la saison été et a logiquement rappelé tous ses pilotes, avec de nouveaux recrutements annoncés dès l’année prochaine. Quant à United, elle vient de signer un important contrat de maintenance cellule avec AAR pour une partie des grandes visites de sa flotte de monocouloirs, un signe évident de reprise du transport aérien aux États-Unis.
Il ne manque plus que le lancement des vols transatlantiques de JetBlue en A321LR et le tableau sera presque complet. Certaines compagnies aériennes américaines ont d’ailleurs commencé à recréer de la trésorerie en mars, une tendance qui ne devrait désormais plus s’inverser.
Les propos du Président Emmanuel Macron sur CBS, suivis de ceux d’Ursula Von der Leyen dans le New York Times concernant l’ouverture du continent européen aux Américains vaccinés cet été est d’ailleurs encore une bonne nouvelle, même si l’on peut cependant s’attendre à ce que les capacités offertes sur l’Atlantique Nord soient forcément limitées quelques mois encore. Il ne reste plus qu’à attendre encore encore un peu en Europe et en France, un trimestre tout au plus si l’on tient compte des objectifs de vaccinations fixés par l’UE pour l’été.
En attendant, faites-vous vacciner dès que vous le pouvez. N’en déplaise aux vaccino-sceptiques et aux conspirationnistes, il n’y a pas d’autres alternatives pour sortir de cette crise.

