C’est un nouveau grand succès pour le programme A350 qui va désormais devenir l’épine dorsale de la flotte long-courrier d’Air India, symbole de l’ambition du groupe Tata pour faire décoller la compagnie porte-drapeau indienne au rang des principaux transporteurs mondiaux.
Avec les 40 exemplaires annoncés durant le salon Aero India qui se tient à Bangalore, les 7 nouveaux appareils qui vont être acquis par le groupe Air France-KLM pour Air France et Martinair et les 23 A350-1000 de Qatar Airways qui vont revenir au carnet de commandes de l’avionneur suite à l’accord à l’amiable du 1er février, la famille de gros-porteurs de nouvelle génération d’Airbus totalise désormais les 995 avions contractualisés sur le papier.
La barre des 1000 commandes va donc être logiquement franchie dans les tout prochain mois, voire même plus tôt, une étape certes symbolique, mais qui en dit long sur ce nouveau programme best-seller qui n’a pas encore fêté l’anniversaire des 10 ans de son premier vol*. À titre de comparaison, on a beaucoup écrit et parlé à propos du succès du 747 ces derniers jours, mais le programme du célèbre Jumbo Jet n’aura finalement été produit qu’à 1574 exemplaires sur plus d’un demi-siècle.
Nul n’ignore aussi que les choses n’ont pas été des plus faciles pour Airbus et certains loueurs ces dernières années, avec la crise sanitaire et son impact direct sur le marché long-courrier, puis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il a fallu replacer nombre d’A350 destinés au groupe HNA, au groupe LATAM, à Philippine Airlines, à la compagnie Aeroflot… Mais cette page se tourne et ces nouveaux succès arrivent à un moment ou le transport aérien long-courrier redécolle partout dans le monde, à un moment où les capacités intercontinentales semblent durablement insuffisantes sur certains marchés, insufflant de fait au programme A350 une nouvelle trajectoire.
Et si le programme A350 d’Airbus flirte aujourd’hui avec les 1000 commandes, il reste encore pratiquement la moitié de ces avions à produire, ce qui va nécessairement se traduire par un rattrapage ambitieux au niveau des cadences de production (5 par mois aujourd’hui contre près de 10 en 2018-2019). C’est même très certainement une priorité…
(*) Le premier A350-900 a effectué son vol inaugural le 14 juin 2013.