L’A400M est devenu trop cher. Telle est la principale raison avancée par l’Afrique du Sud pour expliquer sa décision d’annuler sa commande pour huit des appareils militaires de transport d’Airbus. La nouvelle a été annoncée par un porte-parole du gouvernement, Themba Maseko, le 5 novembre.
L’incapacité d’Airbus Military à livrer l’appareil à temps – il a à ce jour trois ans de retard – est à l’origine de ce retrait du programme. Mais surtout, ce retard a été provoqué par des difficultés industrielles qui ont fait exploser ses coûts. Le contrat signé par l’Afrique du Sud est ainsi passé de 1,5 milliard d’euros en 2005 à 3,5 milliards d’euros, selon Themba Maseko, un montant qui pèserait trop lourd sur le contribuable sud-africain.
EADS s’est déclaré très étonné par cette annonce, d’autant plus qu’elle intervient peu après que le programme se soit débloqué. Le premier vol de l’appareil est toujours prévu avant la fin de l’année.
L’A400M enregistre ainsi sa première annulation – le Chili avait également renoncé à commander l’appareil en 2006 mais n’avait signé qu’une lettre d’intention. Le programme est toujours en sursis, les sept pays partenaires (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Luxembourg, Turquie) étant en négociation avec Airbus pour redéfinir les termes du contrat. Celui-ci porte sur 180 appareils, d’une valeur d’au moins 20 milliards d’euros. La Malaisie reste le seul pays client à l’export.