La procédure « fuel and oil leak test » n’a pas été respectée. C’est pourquoi l’Airbus A340-600 (MSN 856) qui devait être remis à Etihad a percuté un mur anti-souffle à l’aéroport de Toulouse Blagnac le 15 novembre 2007. Telle est la conclusion de l’enquête menée par le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses).
L’accident est survenu alors que des techniciens d’Airbus et de GAMCO, la société chargée de remettre l’appareil à la compagnie aérienne basée à d’Abou Dhabi, procédaient à un essai au point fixe à forte poussée. Ils cherchaient à fluidifier l’huile afin de détecter un suintement. Cependant, l’appareil s’est mis à avancer. Il a percuté le mur de l’aire Bikini, ce qui a blessé gravement quatre des neuf personnes à bord et détruit l’appareil.
Selon le BEA, l’accident est dû au fait que l’essai a été réalisé sans cale et avec les quatre réacteurs à pleine puissance. La poussée était alors équivalente à celle du frein de parc.
La réaction des techniciens est également mise en cause. Surpris, ils se sont concentrés sur les freins et n’ont réduit la puissance qu’au moment où l’A340-600 percutait le mur. L’un des techniciens a également voulu diriger l’appareil vers la droite, ce qui a limité l’efficacité du frein sur le train central.
Le Customer Acceptance Manual a été modifié au mois de mai 2008 dans le but de renforcer les consignes à suivre lors d’un essai au point fixe.