Dans un communiqué publié le 29 mai, le ministère de l’Économie a indiqué qu’il ne validera pas la prime de non-concurrence de 400 000 euros versée à l’ancien directeur général d’Air France-KLM. En effet, Bercy considère que « les indemnités et primes versées à Pierre-Henri Gourgeon et validées par le précédent gouvernement ne s’inscrivent pas dans le sens des règles de modération salariale et de décence dans les comportements annoncées par le Président de la République. »
De ce fait, « Le représentant de l’État aura pour instruction de s’abstenir de valider l’indemnité de 400 000 euros […], lors de l’Assemblée générale de la société, le 31 mai 2012 », écrivent Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. L’État détient 15,8 % du capital de la compagnie aérienne.
Représenté par Marie-Christine Saragosse au Conseil d’Air France KLM, l’État attend de la société aérienne, actuellement en situation difficile, « un comportement exemplaire en matière de rémunérations des dirigeants ».
Cette prime, dont a déjà bénéficié l’ancien DG d’Air France KLM, fait partie d’une indemnité de départ d’un montant total de 1,4 million d’euros. Après sa dénonciation par le syndicat Unsa-aérien la semaine dernière, l’indemnité de 400 000 euros suscite une vive polémique.
Le gouvernement a indiqué qu’il définira très prochainement de nouvelles règles sur la rémunération des dirigeants d’entreprise, conformément aux engagements du Président de la République.