Les pilotes de bombardiers d’eau de la base de sécurité civile de Marignane ont mis un terme au mouvement de grève illimité qu’ils menaient depuis le 1er juillet, après un vote unanime jeudi 5 juillet dans l’après-midi.
Cette décision intervient au lendemain de la seconde rencontre entre les syndicats des pilotes et le ministère de l’Intérieur, qui indique dans un communiqué de presse que « Les discussions se sont tenues […] dans un climat constructif ». En effet, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est engagé auprès des organisations syndicales à défendre « le modèle français de lutte contre les feux de forêt lors du prochain débat budgétaire au Parlement », « Malgré les conditions économiques et financières auxquelles la France est confrontée. »
Les pompiers du ciel réclament 10 millions d’euros pour assurer la maintenance de la flotte d’avions. À ce jour, 7 des 23 appareils de la flotte de la sécurité civile — 5 Canadair et 2 trackers — sont cloués au sol faute de moyens pour les réparer.
Les pilotes de bombardiers d’eau avaient décidé de conduire ce mouvement au printemps dernier pour dénoncer une « réduction du format de la flotte d’avions » et une « forte dégradation du dialogue social ». En effet, la DGSCGC (Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises) avait annoncé en avril vouloir laisser au sol cet été deux Canadair, ainsi qu’un avion de coordination Beechcraft 200, ordinairement utilisé en Corse, pour économiser de l’argent sur la maintenance.